Head above water - Rae



 

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Head above water - Rae

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Lorias Carden
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Anima : Pigeon
Métier : Polyvalente en chômage
Crédits : Orion pour le magnifique gif de signa' ♥ Roger et moi sommes très contents et te remercions !





Lorias Carden
Affranchie
Sam 22 Sep - 23:35



Head above water
Je n'avais pas arrêté ces derniers jours. J'étais épuisée, mais j'avais réussi à gagner de l'argent. J'avais commencé par me racheter des fringues et un duvet. Le reste de l'argent, je le mettais de côté. Chaque jour, je repensais à la façon dont j'avais quitté l'appartement de Rae. Elle devait me haïr pour de bon. Surtout que je lui avais encore volé ses vêtements. Le huitième jour, je craquai et allai faire nettoyer les vêtements en question. Je ne pouvais pas ne rien faire. On se recroiserait de toute façon, comme on n'avait cessé de se croiser ces dernières semaines. Alors autant faire les choses bien, non ? J'emballai les vêtements propres dans un papier, fermai le ballotin avec une ficelle et, discrètement, en fin de soirée, allai déposer le paquet sur sa porte d'entrée. Il ne m'avait pas été difficile d'obtenir le code d'accès à l'immeuble. A croire que les gens d'ici se pensaient protégés... ils étaient encore moins en sécurité que moi dans mon ancien appartement miteux à la porte déverrouillée.

Deux jours plus tard, je ne pus résister non plus. J'allai déposer un sachet de viennoiseries sur le pas de la porte de Rae avec un petit mot attaché. Merci. Chaque jour, je persévérais, luttais pour gagner un peu plus d'argent et le mettre de côté pour essuyer cette dette maternelle. J'avais mille idées pour me venger de ma mère, mais ça n'incluait plus la mort. J'avais trouvé mieux que de me prendre la vie, car mourir me semblait trop cruel envers Rae. Il y avait bien quelque chose qui se tramait entre nous, un lien étrange, qui étonnamment incluait les oiseaux. Roger. L'oiseau rouge que j'avais déjà aperçu autour de Rae et que Roger ne cessait de me montrer. Dès qu'il voyait un oiseau rouge passer, il lui volait après et venait me harceler pour que je le suive, même quand j'étais en train d'uriner dans un parc, lorsque je n'avais plus de monnaie pour utiliser les toilettes publiques de ce dernier. Roger m'irritait ces derniers jours. Il était plus insistant, sur quoi je ne savais pas, et le Roger aux trois points venait de plus en plus me voir, me surveillant de son gros oeil vide. Rien allait, en somme. Tout me semblait bizarre, j'avais l'impression de m'être réveillée dans une autre dimension, ce matin où je m'étais éveillée d'un cauchemar dans le lit de Rae, celle-ci collée à moi.
Encore trois jours plus tôt, j'avais laissé un bouquet de diverses fleurs sur le pas de la porte, avec un mot imprimé que j'avais fait écrire par le fleuriste, car il semblait plus instruit que moi en matière d'orthographe. Je suis désolée. Je viendrai te voir bientôt. Hier, c'est en pleine journée, pensant qu'elle était sûrement en cours, que je vins glisser un petit paquet sur le pas de sa porte. Un vin rouge. Un petit mot écrit à la main. J'espère que tu vas bien. Je déposais n'importe quoi pour ne pas qu'elle m'oublie, car elle était la seule qui avait continué à m'aider malgré toutes mes conneries. Ce matin, j'étais venue glisser un mot dans sa boîte aux lettres. Une enveloppe. Une invitation. Ce soir, 20h. Je t'attendrai.
J'étais là-bas, au petit restaurant chic du quartier animé. 19h52. J'avais pris sur mes économies, mais au rythme où j'allais, je pourrai payer la dette d'ici deux semaines. Si je travaillais plus encore. Lutter, toujours. Mais l'espoir de voir Rae me gardait la tête hors de l'eau.
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Rae Lucas
Age : 27
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Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Dim 23 Sep - 0:34
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Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

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Quelle n'avait pas été ma surprise lorsque j'eus ouvert le petit paquet qui m'attendait devant le pas de ma porte. Déjà rien que le fait de ce paquet m'intriguait. Mais son contenu me surprit d'avantage: il s'agissait de mes vêtements, ceux que Lorias avait emporté quelques jours plus tôt. Dépliant le sweat, je le portai à mon visage afin d'en flairer une odeur. La lessive. Ils sentaient le propre. C'est le doute qui s'empara de moi à cet instant. Pourquoi est-ce qu'elle faisait ça ? Cherchait-elle le pardon, l'acceptation, pour mieux s'enfuir à nouveau plus tard ? Pourquoi me fuyait-elle toujours ? Je demeurai perplexe et alors que depuis quelques jours, je cherchais à me détacher, à oublier, à la laisser vivre sa vie, je n'en dormis pas de la nuit. Et quand j'eus trouvé le sommeil, c'était encore pour rêver d'elle. Je courais, cherchant à la rattraper, et au lieu d'accélérer jusqu'à la perdre de vue, elle ralentissait. Parfois-même, elle me laissait la toucher afin de la rattraper.

Deux jours plus tard, c'est un petit sachet que je trouvai sur le paillasson. Cette fois-ci, il portait une inscription au feutre, merci. Je ne sais pas pourquoi j'ai tellement souri en le découvrant. Mais je me posais toujours autant de questions, je me demandais ce qu'elle voulait. Je supposai qu'elle voulait rembourser sa dette envers moi en m'offrant des choses. Dans tous les cas, je n'ai jamais autant savouré ces viennoiseries.
Puis, ce sont des fleurs qui sont apparues. Une drôle de sensation me parcourut quand je lus son message. Quelques jours plus tôt, je parvenais enfin à me résoudre que ne plus jamais la revoir était la meilleure des solutions. Aujourd'hui, je n'en étais plus si sûre. Ses petites surprises et ses petits mots me touchaient énormément, alors que c'était si peu. Mais je savais ce qu'ils représentaient pour elle et ça me faisait d'autant plus plaisir. Alors je me laissais porter par cette vague de petites attentions, et je trouvai la plus belle place du salon pour le bouquet de fleurs.

A chaque réveil, je me réjouissais d'être le soir en espérant découvrir un cadeau devant ma porte. Le suivant fut une bouteille de vin, elle espérait que j'allais bien. Je l'espérais tout autant pour elle. Où trouvait-elle tout cet argent pour m'offrir toutes ces choses ? Elle en avait déjà si peu pour vivre... Je ne lui avais rien demandé, je ne voulais pas qu'elle se croit redevable en m'offrant des choses au-dessus de ses moyens. Et surtout, comment trouvait-elle l'argent ? J'espérais sincèrement qu'elle ne refaisait pas de conneries avec la drogue comme la dernière fois.
Honnêtement, je n'en crus pas mes yeux quand je lus le contenu de cette enveloppe. Un rendez-vous, sérieusement ? Proposé par Lorias ? Me ferait-elle encore un faux plan ? M'oublierait-elle ? Trouverait-elle mieux à faire au dernier moment ? Après toutes ces offrandes, je ne pouvais me résoudre à refuser. Une petite voix me disait de me méfier, mais une seconde me rappelait toutes ces surprises. Elle voulait se racheter, c'était évident.

Ce n'est pas sans une pointe d'appréhension que je me suis préparée pour ce repas. Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais j'espérais de tout coeur que tout se passe normalement. Après ce que nous avions vécu, j'apprécierais réellement passer une soirée normale avec elle. A parler de choses et d'autres, simplement, à coeur ouvert, en étant nous-même.
Lorias n'avait pas choisi n'importe quel restaurant, il était chic et dans un joli quartier. Je m'étais habillée en conséquence, revêtant un chemisier blanc ainsi qu'une jupe bleu marine allant jusqu'aux genoux. Un maquillage léger et un petit chignon décousu dans mes cheveux. J'en avais peut-être trop fait. J'appréhendais cette soirée comme s'il s'agissait d'un rendez-vous galant. Ca n'en était pas un. Mais je stressais de la revoir. Après toutes ces émotions qui m'avaient traversées la concernant.

Je fus agréablement surprise quand je la vis déjà attablée au restaurant. J'étais arrivée à quelques minutes de retard, et elle était là. Un soulagement emplit tout mon corps qui se détendit de cette tension. Nous pouvions passer une bonne soirée, ensemble, pour une fois.
Je traversai le restaurant et la rejoignis. Salut, je ne savais pas vraiment comment la saluer. Nous ne connaissions pas la normalité toutes les deux. Depuis le début, nous avons été subites à des retournements de situation... Merci pour tout. Ca m'a fait très plaisir. J'étais sincère et elle savait de quoi je lui parlais. Je n'avais pas besoin de préciser. Je laissais un sourire timide s'étendre sur mes lèvres légèrement colorées. Je suis contente de te revoir. Comment vas-tu ?
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Lorias Carden
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Lorias Carden
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Dim 23 Sep - 1:20



Head above water
Elle était venue, preuve qu'elle me laissait une chance malgré tous nos conflits. Elle me salua avec hésitation et s'installa alors que je m'étais levée pour l'accueillir, par sympathie, pour une fois que je suivais les normes. Nous étions toutes les deux assises et le serveur vint apporter les cartes. Rae était élégamment habillée. Elle n'avait pas négligé son apparence, et je me demandais si je pouvais prendre ça comme un signe. Un signe qu'elle voulait vraiment me revoir, et n'était pas simplement venue par curiosité.
- Contente que ça t'ait plus.
Je gardais le même sourire sincère que j'avais esquissé dès que je l'avais vue arriver. Rae était la seule personne à ne pas changer autour de moi. Je ne vivais jamais dans le même décor, tandis qu'elle restait toujours la même. Jeune enseignante vivant dans un appartemment confortable. Je m'accrochais peut-être à elle, au fond, à ce point d'ancrage qu'elle représentait, elle, son appartement et l'oiseau qui revenait en symbole dans ma tête comme s'il la représentait elle.
- Je suis contente que tu aies accepté de venir, dis-je sincèrement.
Cela aurait été étrange que je dise le contraire alors que je l'avais invitée.

A vrai dire, je ne savais pas pourquoi je l'avais invitée ici ce soir. Je l'avais décidé ce matin, en deux minutes j'avais pris la décision et la réservation. Et maintenant, je ne savais plus quoi faire. Je ne savais pas ce qu'elle attendait de moi, encore moins ce que j'attendais d'elle. Je voulais juste la revoir, maintenant que c'était fait je n'avais plus aucune idée d'où ce dîner était censé aller. J'avais acheté une longue robe noire dont le haut était en débardeur et je portais un voile noir transparent pour couvrir mes épaules. J'étais légèrement maquillée, seulement les yeux. Je ne savais pas vraiment pourquoi je tenais à ce qu'elle me voit ainsi, soignée, élégante. Je voulais sûrement qu'elle croie que je me portais à merveille. La rassurer sur le fait qu'elle avait réussi sa mission de sauvetage.
- Je vais mieux, grâce à toi, précisai-je alors. Et toi, tu vas bien ?
Je ne consultais pas la carte, ayant déjà eu le temps de choisir. Je préférais l'observer elle. Elle semblait radieuse, mais quelque peu fatiguée. Le rêve que j'avais eu chez elle la dernière nuit passées ensemble me hantait. Je ne savais plus quoi penser de ce qui se tramait entre Rae et moi, mais il fallait que je le découvre.
- J'ai beaucoup pensé à toi, ces derniers temps, tu as dû le deviner.
Je ne m'étalais pas plus là-dessus. Rae était ma seule motivation à continuer en ce moment. Tout ce que je faisais pour parvenir à rembourser la dette avant la date limite m'insupportait, mais je n'avais pas le choix. Une fois cette dette remboursée, je tâcherai de recommencer à zéro, en espérant avoir une meilleure situation pour être capable de me défendre face à ma mère la prochaine fois qu'elle tenterait de soutirer de l'argent pour me pourrir la vie.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Dim 23 Sep - 2:03
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Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

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Elle avait une bien meilleure mine qu'à notre dernière rencontre. Elle avait retrouvé des forces, ça se voyait sur son visage sur lequel ses traits n'étaient pas tirés par l'épuisement. Elle s'était même légèrement maquillée afin d'habiller ses yeux. Elle portait une magnifique robe noire, ses épaules étaient couvertes par un léger voile. Dans toutes les circonstances, cette jeune femme était magnifique mais là, c'était comme lors de notre première rencontre. Une baffe, réellement, je n'étais pas prête à ce qu'elle soit éblouissante. Mais après cette soirée... Où irait-elle ? Dans la rue ? Avait-elle quelque part où aller, ou devrait-elle se rechanger dans la froideur d'Edimbourg où elle devrait également dormir ? Je ne devais pas penser à cela, nous n'étions qu'au début du repas; d'ailleurs le serveur nous avait amené la carte. Lorias avait rapidement choisi, puisqu'elle la referma presque aussi tôt. Quand j'ai eu également fait mon choix, je relevai les yeux et découvris le sourire sincère de la brune. Elle était heureuse que je sois venue. Je l'étais aussi de ne pas avoir écouté cette petite voix qui me disait de me méfier. Car elle était là, toutes ces petites attentions n'étaient pas vaines. Elle avait derrière tout cela une réelle intention de faire le bien.

Elle me dit aller mieux, grâce à moi. Elle me remerciait encore. Même si elle était partie telle une voleuse la dernière fois, elle voulait vraiment se racheter. Elle l'avait fait tout au long de ces petites cadeaux, mais elle le répétait pour de vrai à cet instant. Pour la première fois, je découvrais une Lorias honnête et souriante, je ne sais pas ce qui me valait un tel privilège, mais je le savourais autant que lorsque j'observais ces magnifiques fleurs qu'elle m'avait offertes. Elle trônaient sur un petite meuble, en face de la fenêtre où elles recueillent le soleil. Je peux les observer depuis mon canapé et ma table à manger, je ne loupe pas une occasion de les regarder. Je ne voudrais pas les voir faner. Mais elles avaient déjà perdues de leurs couleurs depuis le premier jour, malheureusement... Ce qui n'était pas le cas de ma relation avec Lorias, qui commençait à peine à bourgeonner. Oui, je vais bien merci. Merci à l'anti-cerne qui dissimulait ces dernières sous une couche discrète. Ces rêves m'obnubilaient et j'avouais ne pas dormir très bien, de manière très saccadée, car mon esprit réfléchit trop. Le soir, je n'arrive pas à le vider, j'ai l'impression qu'il tourne sans vouloir jamais s'arrêter. Mais à part cette fatigue qui m'accaparait, j'allais bien. Alors je lui souris en disant cela.

Néanmoins, celui-ci se prolongea quand elle me dit penser à moi. En effet, j'ai cru l'avoir comprendre... Si elle avait eu les moyens de déposer chaque jour un effet sur ma paillasson, elle l'aurait sûrement fait. Je n'en demandais pas autant, ce qu'elle avait fait était même déjà trop. Moi aussi. Je m'inquiétais pour toi. Je devais arrêter. Lorias était une jeune femme adulte et responsable. Elle savait gérer sa vie. Mais je vois que je n'avais pas à m'en faire...  Elle avait l'air en forme après tout. Je n'étais pas sa mère, pas sa nounou, mais j'avais l'impression d'avoir une certaine surveillance. Je ne voulais pas la savoir seule, errant dans les rues afin de survivre. Je détestais cette idée. Les seuls instants où je la savais en sécurité, c'était lorsque je l'avais avec moi. Pourquoi es-tu partie si rapidement l'autre matin ? Je savais déjà le genre de réponse qu'elle allait me donner. Elle avait des choses à faire, elle ne voulait pas me réveiller, ou elle avait déjà trop empiéter sur ma vie. Mais combien de fois faudrait-il lui dire qu'elle était la bienvenue sous mon toit si elle en avait besoin ?

Le serveur, voyant nos cartes refermées et en petite discussion, s'approcha afin de prendre notre commande. J'avais aperçu cette assiette de pâtes alla'rabiata qui me faisait de l'oeil et ce que je lui demandai. C'était un beau restaurant et certains auraient trouvé dommage que je commande uniquement des pâtes, mais c'était ce qui me faisait envie et si Lorias venait vraiment à payer l'entier de l'addition, je ne voulais pas exploser le compteur.

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Lorias Carden
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Lorias Carden
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Dim 23 Sep - 2:35



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Je ne fus pas surprise d'apprendre qu'elle s'était inquiétée pour moi. Rae était comme ça, elle s'inquiétait pour les gens, pour moi, comme si j'avais une place importante dans sa vie. Je n'avais jamais été importante pour personne, pas même pour ma mère. J'avais été un objet décoratif pour elle. Elle avait même obtenu des aides en tant que mère célibataire. Argent qu'elle n'avait pas utilisé pour acheter ce dont j'avais eu besoin, et après ça s'étonnait que j'étais devenue une voleuse incapable de travailler honnêtement... je relevai le regard une fois le serveur parti. Rae avait l'air vraiment heureuse de me voir, et une partie de moi se sentie blessée, car ma vie était loin d'être adaptée à quelqu'un comme Rae. Je risquais de lui donner de faux espoirs. Je n'étais pas la personne qu'il lui fallait, pas même pour une relation courte. Je n'avais rien à lui apporter. Je serais toujours obligée de disparaître le matin, si elle pensait m'accueillir encore une fois chez elle.

Elle me questionnait évidemment sur la raison de mon départ abrupte. Rae était curieuse, elle avait besoin de réponses, ce que je comprenais cette fois puisqu'elle était concernée. Elle s'était retrouvée seule au réveil après s'être démenée pour m'aider. Je ne pouvais pas lui dire la vérité sur ce que j'avais fait en partant, mais je pouvais au moins lui dire pourquoi j'étais partie.
- Je me devais de régler ma situation. Je ne pouvais pas te revoir avant d'être... mieux.
En meilleur état. La preuve que je n'étais pas que la clocharde répugnante qu'elle avait vue. Pas seulement une voleuse. Je disais avoir voulu apparaître digne d'elle mais je savais bien que je ne l'étais pas et ne le serais jamais. Ma situation n'était pas meilleure qu'auparavant. Elle était peut-être même pire, mais ce n'était que temporaire. J'étais en meilleure santé que lorsque Rae m'avait retrouvée dans la ruelle.
J'hésitais à aborder les événements étranges avec Roger et les trois points que j'avais aussi aperçus sur le bras de Rae, mais je ne voulais pas qu'elle pense que je lui avais demandé de venir juste pour avoir des informations bêtes, parce qu'en vérité à la voir ainsi je savais pourquoi je luttais. Je me sentais assez bien en sa présence, alors qu'en général je ne ressentais pas grand chose.
- Je serais restée, autrement. Je voulais rester auprès de toi. Seulement, pas comme ça. Pas dans l'état où j'étais.
C'était déjà un bon début.
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Rae Lucas
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Dim 23 Sep - 17:07
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Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

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Son départ précipité m'avait beaucoup atteinte. Pourtant, j'aurais dû m'y attendre et prévoir le coup. Depuis le début c'était ainsi, nous nous éloignions l'une de l'autre discrètement et celle qui s'en reprenait plein la tronche, c'était moi. Lorias devait avoir l'habitude de ce genre de relation, de se servir avant de disparaître, mais moi je voulais me persuader qu'elle pouvait être autrement. Je voulais persuader Lorias que sa vie n'était pas ce qu'elle avait toujours vécu, qu'elle pouvait toujours se relever et se reprendre en main. J'étais prête à l'aider et je le lui avais sûrement déjà assez démontré. Mais elle réfutait tout. Me délaissant encore dans ma vie de solitude. Nous étions seules toutes les deux et j'avais espéré qu'elle finisse par m'accepter tout autant que je l'accepte. Le matin de son départ, j'ai voulu tracer un trait sur ce que nous avions vécu et tout laisser derrière moi, mais au vu de ses petites attentions je ne pouvais m'y résoudre. Elle me voulait, dans un certain sens, mais la réalité était bien plus complexe qu'elle n'y semblait. Et je ne saurais moi-même l'expliquer.

Elle devait régler sa situation. Peut-être régler ses problèmes avec les probables personnes qui l'avaient mises dans un si sale état ? Ou régler des problèmes antécédents que je ne pouvais soupçonner ? Je n'avais pas idée de ce que Lorias me cachait. Elle était comme un iceberg, sa surface immergée était immense. Elle recelait énormément de secrets, j'en étais certaine. Mais je ne pouvais pas la forcer à tout me livrer ainsi. Je voulais que cela vienne d'elle-même.
Ses mots m'intriguèrent. Elle voulait rester, elle le disait sincèrement et je la croyais. Mais la réalité était que nos vies étaient bien trop différentes pour qu'elle puisse rester... Pourquoi ? Pourquoi refusait-elle alors que je lui donnais l'occasion ? J'en avais assez qu'elle me fuie comme une voleuse. Je ne voulais pas continuer dans cette relation à peine amicale. A chaque fois, je mettais tous mes espoirs en l'instant que nous vivons, attendant que ça change, et je finissais déçue. Je ne pouvais pas continuer ainsi avec elle.
-Juste... Arrête de me fuir. Je n'avais aucune envie de lui révéler à quel point ça me blessait. Je ne voulais pas lui donner un rôle là-dedans. Car il s'agissait-là de mon esprit seul qui se faisait des scénarios. Lorias n'y pouvait rien, mais elle participait néanmoins à cette déception à chaque fois que je me retrouvais seule au réveil. Je ne te demanderai jamais d'explication si tu ne veux pas en donner, mais je voudrais juste que l'on puisse se dire aurevoir.  ... Je ne pourrais pas te retenir de toute manière. Comme ces pigeons qui la poursuivaient, elle avait besoin d'être libre de ses mouvements, de ses pensées, de ses envies. Je n'étais pas son bourreau. Juste quelqu'un qui tenait à elle. Peut-être un peu plus que je le devrais. Je voulais juste que l'on puisse interagir comme deux jeunes femmes le feraient, qu'elles s'entraident, s'écoutent, se rassurent.  Nos vies étaient peut-être différentes, mais nous avions de quoi apprendre à l'autre. Je la regardais, les yeux profonds de sincérité, car si je ne lui disais pas que ça me touchait, on pouvait clairement le comprendre en m'observant à cet instant-même.
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Lorias Carden
Affranchie
Dim 23 Sep - 18:24



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Que pouvais-je lui dire ? Je ne pouvais pas lui promettre que j'allais rester la prochaine fois, ce serait mensonger. Ma vie était loin d'être un long fleuve tranquille et en ce moment je jonglais entre le remboursement de la dette et mes surprises pour Rae. Je ne fuyais pas réellement. Elle le ressentait ainsi, mais en réalité je n'avais pas le temps de rester et je n'avais pas voulu la réveiller la dernière fois. Je ne ressentais plus ça comme une fuite, car je savais que je n'avais pas eu d'autre choix. Pour pouvoir me trouver ici aujourd'hui, avec Rae au restaurant, j'avais dû faire tout ça. Partir, aller trouver une solution rapide. Mes problèmes étaient loin d'être réglés, mais au moins je voyais Rae. Pour combien de temps encore, je n'en avais aucune idée. Je ne voulais pas penser au futur. Seulement maintenant. Je voulais simplement profiter de sa présence et de la bulle qui m'enveloppait lorsqu'elle était là.

Le serveur arriva avec les plats et je notai le silence dans lequel je nous avais embourbées. Ce n'était pas un silence lourd. J'avais simplement hoché légèrement la tête à sa remarque, baissant les yeux pour observer le petit triangle-serviette. Il me rappelait les points. Ce n'était pas le moment d'en parler. Je relevai les yeux, remerciant le serveur d'un regard.
- Je te dirai au revoir dans ce cas, même si je ne préférerais pas.
Je n'aimais pas les au revoir. Ils n'existaient pas. Soit on ne voulait pas revoir quelqu'un et dans ce cas-là on se contentait de ne pas le faire sans rien dire, soit on voulait revoir la personne et on le faisait. Pas besoin d'au revoir si on savait qu'on allait se revoir. C'était redondant. Et avec Rae, c'était devenu évident que, qu'on le veuille ou non, nous allions nous revoir. Rae ne voyait pas les choses ainsi, et je lui faisais du mal, ça semblait aussi évident. Se rendait-elle compte du fait que je ne pouvais rien lui offrir de plus que ce nous avions déjà ? Des rencontres disséminées entre des aventures malheureuses.
- Je ne peux pas rester, en ce moment, si c'est ce que tu cherches à savoir.
Autant être claire là-dessus, même si j'étais moi-même déçue de ce fait. Je n'étais pas aussi disponible que je le laissais paraître. Et je ne savais pas si je serai libre un jour.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
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Dim 23 Sep - 21:35
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Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

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Le serveur amena nos plats, les énonçant je lui fis signe quand il parla de mes pâtes. Il me déposa l'assiette et aussitôt l'odeur emplit mon nez, me faisant saliver. J'avais déjà eu l'occasion de venir dans ce restaurant et je n'avais jamais été déçue, au contraire. Tout ce qu'ils cuisinaient était bon, et l'assiette de Lorias faisait tout autant envie que la mienne. Je pris le petit bol de parmesan et en saupoudrai un peu sur mes pâtes. Il ne tint pas longtemps avant de fondre, tant elles étaient encore chaude. Je le voyais disparaître dans la sauce, si bien que j'en rajoutai pendant que j'écoutais Lorias. Elle était d'accord d'au moins me saluer, la prochaine fois. Je ne comprenais pas pourquoi elle ne le ferait pas si elle avait le choix. C'était ainsi que l'on faisait, non ? En quittant une personne, nous lui souhaitions meilleure continuation avec une poignée de main ou une bise. Lorias avait-elle vécu dans un monde si différent du mien qu'elle n'avait pas été habituée à cela ? Ou alors, les aurevoirs représentaient trop pour elle. Peut-être avait-elle perdu trop de personnes dans sa vie, auxquelles elle avait dû dire aurevoir pour de bon.
Ce n'était pas sans afficher un sourire quelque peu déçu sur mon visage que je lui répondis simplement;
-Alors, profitons de ce soir. Et nous verrons bien pour la suite. Je pris mes services entre mes mains et ajoutai, merci de l'invitation, bon appétit.
C'est en enroulant mes spaghettis autour de ma cuillère que je me souvins de ce dont je devais lui parler. Elle m'avait demandé comment je l'avais retrouvée l'autre soir, et j'avais dit que je lui expliquerais en d'autres temps. S'en souvenait-elle ? Est-ce que je devais vraiment lui parler de tout ce mystère qui flottait autour d'Edimbourg, l'Alliance, les élus ? Je ne pensais pas me tromper en songeant qu'elle était une potentielle. Elle était beaucoup trop proches de pigeons -ou plutôt l'inverse- pour l'ignorer. J'allais attendre encore un peu. Peut-être viendrait-elle elle-même sur le sujet après tout.
-Comment se porte ton épaule ? En lui demandant, j'eus l'impression de revivre l'instant où je la lui avais remboîtée. Je me souvenais le craquement sourd, la sensation sous mes doigts et le corps quasi inerte de la brune. Je m'étais beaucoup inquiétée pour elle cette nuit-là. Mais en la voyant aujourd'hui, je me dis qu'elle devait s'être remise.
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Lorias Carden
Affranchie
Lun 24 Sep - 8:35



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C'était bien ça. Elle espérait plus. Je le voyais à sa réponse, et à son visage. Elle voulait plus de moi, quand je lui avais déjà donné le peu que j'avais à lui offrir. Elle commença à manger dès les plats déposés sur la table et je fis mine de l'imiter. Je pris une bouchée de mon assiette et l'avalai sans pour autant en vouloir plus. Autrement, j'aurais avalé mon assiette en moins de deux. Mais pas ce soir. Je n'avais pas très faim. Elle me demanda alors si mon épaule était remise. J'avais peu de souvenirs de ce qui s'était passé la nuit où elle m'avait aidée. Mon épaule avait longtemps été endolorie, et d'après ce que j'entendais là ça n'avait pas été beau à voir. Peu importe ce qui avait été fait, ç'allait mieux aujourd'hui. Suffisamment mieux pour que je sois en vie.
- Ça va mieux, merci.
Je ne pensais pas semer autant de blancs ce soir. J'avais eu dans l'idée que nous parlerions beaucoup. Rae me raconterait tout un tas de choses et je n'aurais pas à chercher une réponse. Je m'étais trompée. Rae était déçue et j'hésitais encore à lui poser directement la question.

Elle devait s'imaginer que ce soir était le début de quelque chose de nouveau. Qu'à partir de maintenant, elle ne serait plus seule. Mais même si je voulais passer plus de temps avec elle, ça ne m'était pas possible. Pas maintenant, et probablement jamais. Nous étions trop différentes. Elle ne méritait pas que je l'inclue dans mon mode de vie. Il n'y avait rien à voir pour la suite, car le temps que je rembourse la dette autre chose allait arriver. Je ne serai jamais vraiment libre.
- Contente que ça te plaise, soulignai-je en la voyant manger avec appétit son assiette de pâtes.
Je notai le fait qu'elle appréciait la nourriture italienne. Je saurai où l'amener la prochaine fois. Prochaine fois ? Y aurait-il une prochaine fois ? Et si Rae ne voulait plus me revoir après ce soir ?
- Tout se passe bien à ton travail ? demandai-je alors pour changer de conversation et repousser toutes mes pensées négatives.
Un semblant de la vie normale que je pourrais avoir avec Rae si les circonstances étaient différentes.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Lun 24 Sep - 20:55
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Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

▼▲▼


Elle me disait aller mieux, alors j'esquissai un sourire satisfait afin de surmonter ce qu'elle m'avait dit un peu plus tôt. Les blancs étaient nombreux dans notre discussion, mais je ne m'en rendais même pas compte. J'étais trop perdue dans mes pensées pour le constater, je me contentais de manger mon assiette de pâtes pour garder une contenance.
Ne ferais-je pas mieux de tout abandonner avec elle ? Tout lâcher, ne plus la voir ? Je pensais qu'en lui offrant mon hospitalité, elle accepterait de devenir mon amie proche, avec qui j'aurais pu partager de bons moments, me confier, ce genre de personne qu'il me manquait dans ma vie. Ce vide sur lequel elle avait réussi à mettre un point d'honneur. Si je continuais, j'allais encore m'attacher, espérer à chacune des surprises retrouvées sur mon paillasson qu'elle ait changé d'avis, puis je serais à nouveau déçue. Ma relation avec Lorias ne pouvait pas être uniquement de la déception et pourtant, c'était ce que j'en retenais aujourd'hui. Mais si j'étais déçue, c'était entièrement de ma faute. Pas de la sienne. C'était juste moi qui recherchait quelqu'un. J'avais espéré le trouver en elle. Ce n'était pas le cas.

C'est quand elle me questionna que je redressai les yeux. Ah oui, le travail. Ce n'était pas la première fois qu'elle me questionnait à ce sujet, et c'était ce genre de différence qui me rappelait à quel point le fossé était large entre nos deux vies. Je ne pouvais pas lui retourner la question à ce sujet-là. Ah moins qu'elle ait trouvé quelque chose, maintenant. C'était possible. Mais si elle s'était encore lancée dans le test de nouvelles drogues, j'avais bien peur que ce n'était pas le genre de sujet qui m'intéressait.
-Oui. Oui ça va, répondis-je en hochant la tête quelques fois.
Je notai que Lorias n'avait pas beaucoup touché à son assiette. Est-ce qu'elle n'avait pas faim ? A chaque fois que je l'avais vu, elle était affamée. Elle avait toujours refusé ce que je lui proposais, sans vraiment de raison. Même les sandwich de l'autre matin, pourtant préparés pour elle à au moins cinq heures du matin, elle ne les avait pas touché. Avais-je une maladie ? Ou alors, avait-elle peur de devenir dépendante ? A force d'accepter tout ce que je lui offrais, avait-elle peur de ne plus pouvoir s'en passer ? D'oublier comment survivre le jour où je ne serais plus là ? A croire que justement, elle cherchait à mettre de la distance. C'était ce qui me faisait douter de ce que je voulais avec elle. M'investir dans une relation qui n'était pas certaine d'avoir une finalité. Etais-je prête à prendre le risque ?
-La routine. Mes élèves sont vraiment sympas cette année, c'est agréable de pouvoir compter sur eux. Je me souvenais de celles que j'avais croisé au Starbucks quand j'avais retrouvé Lorias par hasard. Elles ne m'avaient fait aucune remarque à l'Académie le lendemain, mais je sentais que des chuchotements m'étaient adressés. Je n'y avais même pas porté attention car en fin de compte, c'était ma vie privée et je ne pouvais pas fuir un lieu à chaque fois que je voyais un de mes élèves. Tout comme je ne pouvais pas fuir Lorias. Elle semblait toujours revenir, par chance, inconsciemment, ou même volontairement. Et toi ? Tu cherches toujours ?

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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Lun 24 Sep - 22:44



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Son quotidien ne changeait pas. Toujours le même, ni mal, ni très excitant non plus. Ses élèves étaient sympas, mais pas spécialement intéressants. Pourrais-je vivre dans ces conditions ? Du peut-être constant ? Un entre-deux éternel. Je n'en avais jamais été capable, car j'avais contemplé la routine de ma mère toute mon enfance et que vivre ainsi m'avait semblé horrible. Plus encore quand tu n'étais pas capable en travaillant autant de faire faire des activités à ton enfant, ou ne serait-ce qu'à l'emmener en vacances une fois par an. Je repensais un instant à la première fois où j'avais vu la mer. J'avais dix-sept ans. J'avais fugué, encore une fois, avec une fille que j'avais rencontré dans la rue. Elle était un peu plus vieille que moi, de trois ans, et venait de quitter soudainement les études. Nous nous étions enfuies pour aller voir la plus grande étendue d'eau que nous n'avions jamais eu la chance de voir. J'avais pensé à rester là-bas, mais les bords de mer survolés par les vagues de mouettes ne m'allaient pas. J'étais revenue en grande ville, retrouvant Roger à mon grand malheur. Je n'avais jamais voyagé plus loin, mais je n'avais jamais cessé de bouger pour autant. Je fus prise de court par sa question, que j'aurais pu attendre pourtant. Je ne pouvais pas lui dire ce que je faisais, mais sans m'étaler je pouvais au moins dire ceci :
- J'ai trouvé quelques missions mais ça n'est pas un job stable... je cherche encore, mais je m'en sors.
Je m'en sortais presque. Je méprisais ce que je faisais, mais je n'avais pas le choix. J'étais au bord du gouffe et je voulais m'en échapper au plus vite.

Tout comme cette discussion d'ailleurs. Plus nous discutions, plus je sentais Rae m'échapper. Je ne savais pas exactement ce que j'attendais d'elle, mais pas ça. Je ne voulais pas de ce fossé entre nous, mais je sentais que je ne faisais que de le creuser plus profondément à chaque fois que nous nous rencontrions. Je n'avais ni les mots ni les gestes pour gagner sa confiance honnêtement. Je n'étais même pas certaine qu'elle me faisait confiance en ce moment même.
Je la laissais finir son assiette calmement, attendant simplement le dessert pour relancer la conversation. J'étais perdue. Je n'avais pas arrêté de penser au moment où je la reverrai, et alors qu'elle était là en face de moi, je ne disais plus rien.
- Tu penses que c'est la dernière fois qu'on se voit ? demandai-je alors, étouffée par le silence général. Parce que, j'aimerais te revoir, mais je ne peux pas t'emmener où tu veux, je ne peux pas t'emmener au restaurant souvent, pas au cinéma, pas au théâtre, je ne peux pas...
Je ne peux pas lui offrir grand chose, même si j'avais essayé de prouver le contraire ces derniers temps en lui offrant quelques cadeaux. Je ne pourrai jamais me racheter pour tout ce que j'avais fait, car je n'avais ni tout le temps, ni tout l'argent du monde à lui donner. Mais je souhaitais la revoir, quelques fois encore, pour voir. Comprendre.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
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Mar 25 Sep - 18:13
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Je hochai simplement la tête à ses mots. Que dire, de toute manière ? Elle s'en sortait. Et je savais ce que s'en sortir signifiait pour elle. Nous ne l'utilisions pas au même niveau elle et moi car moi aussi dans un sens, je m'en sortais. Je m'en sortais pas si mal dans ma vie, car malgré le décès de ma mère, j'avais un père et un frère qui m'aimaient, nous étions unis. Malgré la malédiction Riley qui avait pesé sur moi tant d'années, j'avais réussi à terminer mes études et j'avais désormais un métier qui me plaisait. J'avais été choisie pour être élue du rouge-gorge et ça ne m'en rendait que plus confiante. Mais comment Lorias s'en sortait-elle ? Gagnait-elle juste assez d'argent pour ne pas mourir de faim ? Passait-elle toutes ses nuits dans les rues ? Parvenait-elle à dénicher des conquêtes telle que je le fus afin de les dérober de leurs biens ? Toutes ces questions me trottaient dans la tête et Lorias demeurait toujours si vague dans ses réponses que je ne pouvais remédier à mes questionnements. Je pensais la connaître mais en réalité, je ne connaissais que la surface. Ca allait de même pour elle. Elle ne savait pas pour mon travail exact, pour les élus, pour ma mère, pour Riley. Peut-être que si nous devions forger quelque chose toutes les deux, il faudrait commencer par le début; se confier. Or, je ne voulais pas que ça n'aille que dans un sens. Alors sur cette réflexion, je terminai mon assiette sans grande faim,  car tout cela m'avait plus coupé l'appétit qu'autre chose. Cependant, contrairement à la brune, je terminai ma portion par simple respect puisqu'elle me l'offrait. Je ne relevai pas son assiette quasiment pleine, si elle voulait gaspiller son argent c'était son problème. Moi, je faisais honneur lorsqu'on m'invitait. C'est tout.

C'est lorsque la serveuse débarrassa nos assiettes que Lorias me posa la question fatidique. Est-ce que je voulais la revoir ? Mes lèvres restèrent liées. Honnêtement, je ne savais pas. Serait-elle prête, un jour, à faire un pas dans ma direction ? A m'accepter dans sa vie, malgré les différences qui nous séparaient ? Je faillis m'offusquer lorsqu'elle évoqua le fait qu'elle n'avait pas assez d'argent pour m'inviter à des sorties. Pensait-elle que ma vie tournait uniquement autour de l'argent ? En donnais-je cette impression ? Moi, ce qui me plaisait, c'était les randonnées dans la nature. La passion la moins dépensière que je connaisse.
Mais comment lui expliquer mon vrai questionnement ? Je ne voulais pas évoquer les vrais raisons. Je ne voulais pas impliquer Lorias dans mes propres raisonnements. J'en avais trop attendu d'elle, et je me retrouvais déçu à cause de ça. Au contraire, la brune n'avait fait aucune erreur. Elle faisait tout son possible pour survivre et pour me faire plaisir. Pourquoi m'entêtais-je à en vouloir toujours plus ?
-Lorias, je ne suis pas comme ça. Je ne couperai jamais les ponts avec quelqu'un pour des raisons d'argent, expliquai-je en fronçant les sourcils afin de démentir cette idée qu'elle avait de moi. Tu n'y es pour rien. C'est juste moi.
Je pris entre mes mains ma serviette en papier qui restait sur un coin de la table. Afin d'occuper mes doigts, je commençai à la plier stratégiquement puis la déchirer en petits morceaux. Non, Lorias n'était pas la fautive dans cette histoire. Elle faisait tout ce qu'il fallait.
-Je ne pense pas que ce soit la dernière fois. Tu m'as l'air bien occupée, tu sauras où me trouver lorsque tu auras du temps. Je fis un petit sourire, cherchant à me convaincre qu'il s'agisse de la meilleure solution. Tout déprendrait d'elle et de son timing. Je ne la poursuivrai plus comme j'avais pu le faire dans les dernières semaines. J'allais la laisser venir à moi, ou le hasard lié nos destins à nouveau. C'était mieux ainsi. Je t'attendrai, et puis ma porte est toujours ouverte. Surtout pour quelqu'un qui savait démonter les serrures. Je devais arrêter, avec mes messages subliminaux. Lorias savait déjà qu'elle pouvait venir comme bon lui chantait. Seulement, j'aurais voulu qu'elle y soit plus souvent. Qu'elle donne un peu de chaleur humaine à cet appartement froid.
-Moi, ce que j'aime, ce sont les randonnées en forêt. J'ai pas besoin de restaurant ou de cinéma, la nature me suffit. En plus, pour l'instant, elle est encore gratuite. Je glissai cette information afin d'essayer de poursuivre dans une conversation. Et puis ça lui faisait toujours une information personnelle sur moi à savoir en plus. Ce n'était pas négligeable.
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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Mar 25 Sep - 21:30



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Elle ne me laisserait pas tomber pour ma pauvreté, mais elle trouverait bien une autre raison. Ma vie était d'une telle instabilité que je doutais pouvoir un jour lui donner ce qu'elle voulait. Elle pensait me revoir, et je voulais en être certaine, mais j'avais l'impression qu'elle ne le souhaitait pas. Elle savait qu'on allait se revoir à nouveau, par habitude de rencontres infortuites, mais elle se fichait bien de me voir apparaître dans sa vie à nouveau ou non. Elle m'attendrait... attendre quoi ? Que je revienne ? Revenir d'où ? Elle attendrait que je réapparaisse encore, car elle savait déjà que j'allais disparaître encore une fois. Mon ouïe se brouilla alors qu'elle m'expliqua son goût pour la randonnée. J'avais fait une erreur en l'invitant ce soir, prétendant encore une fois être quelqu'un que je n'étais pas. Je fixais mon assiette et entendis à peine le serveur demander pour les desserts. Mon coeur battait vite, mes muscles m'étaient douloureux. Qu'étais-je en train de faire ? Qu'essayais-je de faire en dînant avec Rae dans un restaurant aussi cher ?

Une vibration désagréable me fit sursauter. Le bipper dans ma poche m'appelait déjà. Une nausée désagréable m'empêcha presque de réagir, mais je n'avais plus rien à faire ici de toute façon. Et même si je l'avais voulu, je ne pouvais pas rester. Je sortis de ma poche quelques billets qui couvriraient le dîner, avec un dessert en plus pour Rae si elle le souhaitait. Je l'avais invitée après tout. Je me levai de table, glissant mes mains dans mes poches pour faire taire le bipper et cacher leurs tremblements.
- Je suis désolée, je dois aller travailler.
J'étais déçue sans savoir pourquoi. Je n'avais rien attendu de cette soirée, du moins c'est ce que j'avais pensé. Désormais, je n'en étais plus certaine.
- On se reverra, alors, déclarai-je sans y croire moi-même.
Nous étions trop différentes. Les trois points devaient être le seul point commun que nous avions, et encore, je ne les portais pas moi-même. Finalement, ce seul point commun, Rae le partageait avec Roger. Pas moi. La seule nuit qui nous avait réunies, j'avais prétendu être une personne qui avait plu à Rae. Mais une fois qu'elle avait découvert qui j'étais vraiment, tout avait changé. Je me dirigeai vers la sortie, sachant ce qui m'attendait, un vide douloureux creusant mon estomac.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
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Mar 25 Sep - 22:11
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Lorias avait décroché de la conversation. Je voyais bien qu'elle n'écoutait plus, que son regard s'était perdu sur un point fixe de la table et d'ailleurs elle ne réagit même pas lorsque la serveuse vint nous suggérer un dessert. Je déclinai d'un sourire et répondis à la place de la brune qu'il en serait de même pour elle. Mais je ne compris pas ce qui avait valu un tel décrochage à Lorias, je me penchai un peu en avant afin d'intercepter son regard pour la tirer de sa torpeur.
Quand elle revint parmi nous, je la vis fouiller dans ses affaires à la recherche de quelques billets qu'elle déposa sur la table. Puis, elle prit congé en prétextant devoir aller travailler. Peut-être n'était-ce pas un prétexte, mais cette manière dont elle abrégeait la soirée me surprit. Elle se leva, me disant qu'on allait se revoir. Sérieusement ? Avais-je semé un tel malaise entre nous pour qu'elle tente de me fuir encore ? Je la voyais se diriger vers la sortie et chacun de ses pas faisait souffrir mon coeur un peu plus. Mes mains martyrisaient le reste de ma serviette tandis que la serveuse venait récupérer son dû. Je lui intimai de garder la monnaie et enfin je trouvai le courage de me lever. J'attrapai toutes mes affaires, mais j'étais si surprise et désespérée face à cette situation que j'ai cru que mes jambes allaient se dérober sous mes pieds. Lorias avait le don de savoir me mettre dans tous mes états... Avec elle, je passais du petit bonheur à la colère, en passant par la tristesse et la déception. Pourquoi s'amusait-elle à jouer autant avec mes émotions ?

Je luttai contre mes jambes endolories qui voulaient me planter sur place pour rattraper Lorias qui était déjà sur le point de sortir du restaurant.
-Tu vois, tu fuis encore ! l'interpellai-je la voie tremblante d'indignation et d'émotion. Est-ce qu'on ne pourrait pas passer une soirée normale toutes les deux, juste une fois ?!
Dans mon regard se lisait toute cette déception, tous ces espoirs déchus qui m'avaient redonné le sourire avec ses petites cadeaux sur mon paillasson. J'avais pensé que cette soirée serait la fois où nous pourrions agir comme deux amies, normales, en passant un bon moment. Mais là, le coeur serré par cette vision répétitive d'elle sur le point de s'en aller, me déchirait. Elle me faisait vraiment passer par tous les stades des sentiments et ces réactions me rendaient malade. J'avais l'impression d'être faible, de tenir à peine sur mes jambes et d'avoir l'estomac en compote. Cette soirée, c'était celle de trop, celle où je me sentais sur le point de craquer pour toutes les fois où elle m'avait déjà blessée. Finalement, il vaudrait peut-être mieux s'arrêter là. Les poings serrés, le regard étincelant, je fixais son dos en espérant qu'elle se retourne. En espérant qu'elle daigne m'attirer encore un brin d'attention. Mais pour nous emmener où, au final ? Ca ne pouvait que mal se terminer. Finalement, j'aurais dû la laisser s'en aller sans la retenir.
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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Mar 25 Sep - 22:38



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Je crus halluciner quand sa voix retentit dans la rue. Je m'arrêtai. Elle m'accusait de fuir. Ne voulait-elle pas ne plus me revoir ? Je ne comprenais pas. Que voulait-elle à la fin ? J'étais dépassée par les événements. Si j'avais pu rester, je lui aurais demandé ce qu'elle voulait vraiment, mais le bipper me harcelait et je n'avais pas d'autre choix que de retourner travailler. J'avais peu de temps pour y retourner. Mais j'avais bien cinq minutes à accorder à Rae pour comprendre ce qui se passait.
Je me retournai, la trouvant désemparée à quelques mètres de moi. Je la décevais ? Elle qui ne voulait plus me voir ? Je m'approchais. Elle prétendait vouloir une soirée normale avec moi, mais il n'y avait pas de normal avec moi, car ma normalité était différente de la sienne. Elle voulait quelqu'un comme elle, ce que je n'étais pas. Et pourtant, je continuais d'avancer.

Pas à pas, je me rapprochais, sentant les secondes s'égrener lourdement. J'avais peu de temps pour soutirer des réponses. Je ne savais pas ce que je voulais moi-même. Alors, j'improvisai. Je comblai la distance entre nous, saisissant avec délicatesse le visage de Rae entre mes mains, et l'embrassai. C'est ce que j'aurais déjà fait, si ma vie avait été autrement. Je l'aurais fait en tant que moi, et pas cette femme que j'avais prétendu être l'autre fois au club. Après tout, je n'étais plus à ça près. Si Rae me rejetait, je partirais et ne la reverrais plus de mon plein gré. C'était simple, au fond. Mon bipper se remit à vibrer dans ma poche et je reculai d'un pas, libérant Rae de mon emprise.
- Je dois vraiment y aller, lui dis-je, évitant son regard, car il me serait d'autant plus difficile de partir si je la regardais. Si je ne travaille pas... je ne pourrais pas rembourser la dette que ma mère m'avait collée. Tu sais déjà pourquoi on doit travailler... repris-je autrement.
Ce que je gagnais suffisait tout juste à mettre de côté, hors cadeaux offerts à Rae dernièrement, et je devais me dépêcher de me débarrasser de cette dette pour pouvoir trouver un nouveau logement. Et ensuite, le cercle vicieux reprendrait certainement en son point de départ, puisque j'étais apparemment incapable de fonctionner autrement.
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