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La cigale, ayant chanté tout l'été, se trouva fort dépourvue, quand Rae fut venue.

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Lorias Carden
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Crédits : Orion pour le magnifique gif de signa' ♥ Roger et moi sommes très contents et te remercions !





Lorias Carden
Affranchie
Lun 3 Sep - 20:59



La cigale, ayant chanté tout l'été...
J'avais finalement survécu au test de drogue et l'avait réussi malgré les douleurs qui avaient subsisté les jours suivants. J'avais quitté mon studio le soir d'après, emportant un sac à dos rempli de papiers et d'une tenue de change loin d'être propre. Depuis, je couchais où je pouvais, passant quelques soirées dans les clubs et bars pour trouver une conquête et profiter d'un lit chaud. J'avais volé de quoi manger quelques jours ainsi qu'une tenue propre. Je la portais aujourd'hui. Elle était neutre, ni lâche ni élégante. Elle me présentait comme une personne nette, mais le recruteur en face de moi n'y croyait pas un mot.
- C'est tout ce que vous avez dans votre CV ?
Il doutait de mes capacités. A vingt-six ans, il s'attendait à voir quelqu'un avec beaucoup d'expérience et quelques formations. Quand il m'avait appelée pour l'entretien, je pensais déjà avoir décroché le job. Il ne fallait pas un doctorat pour servir au Starbucks. De plus, le lieu était touristique. Situé dans les rues commerciales les plus près du château d'Edimbourg, le café était quotidiennement envahi par les touristes, travailleurs et, d'après ce que me dit le recruteur, d'étudiants.
- Je vous croyais étudiante, ajouta-t-il pour m'enfoncer.
J'avais l'impression d'avoir été hurlée dessus tant la phrase résonna, pourtant il y avait du monde, des allées et venues de clients, et des roucoulements de Roger qui s'étaient installés devant la vitrine, à me juger de loin avec leur air ahuri. Je comptais déjà les plumer en sortant.

Mon CV était ce qu'il était : presque vide. Cela ne me rendait pas incapable pour autant de faire son café latte matinal avec deux sucres pour le vieux retraité de la douzième.
- Je ne le suis pas, posai-je calmement.
Il continua cependant de m'enfoncer, refusant de baisser d'un ton pour bien m'humilier en plein milieu du magasin.
- Il n'y a aucun diplôme sur votre CV. Vous savez lire, écrire et compter au moins ?
Je préférai ne pas répondre, car j'allais l'insulter. Il me prenait pour une conne, alors que ce travail ne nécessitait pas de longues études. Il enchaîna aussitôt sur la question du transport. J'avais menti en laissant apparaître sur mon CV que je vivais dans le quartier adjacent à celui où se trouvait feu mon studio. J'aurais dû penser à mettre une adresse plus proche. Il me jugeait trop loin. Vous n'avez pas le permis ? Vous prenez les transports ? Vous savez qu'on n'aime pas les retardataires ? Vous avez été à l'école au moins ? Le collège ? Le lycée ? Il me força à admettre que je n'avais même pas fini le secondaire. Il prenait un malin plaisir à m'humilier, et l'envie de retourner voler les touristes dans la rue me prit soudainement. Je n'aurais jamais dû postuler ici. Ni ailleurs. Je ne devrais plus jamais chercher à travailler. Une cabane dans les bois me semblait être un meilleur choix de vie à ce moment-là.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Lun 3 Sep - 21:32
... se trouva fort dépourvue quand Rae fut venue
Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

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Bon Dieu, qu'est-ce que ça faisait du bien de se débarrasser d'un poids si pesant sur ses épaules ! Après près d'une semaine à courir après la brune voleuse, j'avais fini par la perdre de vue. Volontairement, évidemment, après ses mots irrespectueux et provocateurs de la dernière fois. Les jours suivants, chaque soir je m'attendais à trouver mon verrou à nouveau explosé et la voir sur mon canapé. Mais ce ne fut jamais le cas. Lorias avait disparu et je prenais soin de ne pas traîner dans le coin de son appartement. Ma vie avait retrouvé son calme et sa routine. Contre toute attente, j'adorais ça, bien que je m'impatientais du prochain week-end pour une nouvelle évasion en forêt.
Même Sam et Carlos avaient oublié notre désastreuse dernière soirée tous ensemble et ils avaient bien compris que je ne voulais pas leur expliquer ce qu'il s'était passé de mon côté. Ils devaient bien se douter que ça avait dû être soldé d'un échec, mais ils n'étaient pas prêts à s'imaginer du quel il pouvait bien s'agir. Je m'étais faite roulée dans la farine telle une débutante et je préférais oublier cet échec cuisant, et passer à autre chose. Je suis passée dans le magasin de fleurs de mon frère et ça m'a fait grand plaisir de l'y retrouver pour me changer les idées.

Ce jour-là était une courte journée: je n'avais que très peu de cours au programme. Mais je devais toujours préparer ceux du lendemain. J'ai quitté ma classe en emportant mon sac à dos qui comprenait mon ordinateur portable et mes cahiers de suivi de cours. Après ce genre de journée tranquille, j'appréciais les terminer dans le même mood. Tranquillement se diriger vers le Starbucks, commander un grande cappuccino et prendre une place vers la fenêtre. Mes préférées, car quand je n'avais pas les yeux rivés sur mon ordinateur, je n'avais qu'à lever les yeux pour assister à un spectacle gratuit. Les touristes défilaient sans cesse dans ce quartier et derrière ma vitre, j'avais l'impression d'être comme devant un aquarium. Intouchable face à ce qu'il se passe à l'extérieur et pourtant aux premières loges pour en découvrir tous les détails.

Dans le quartier proche du château, il y avait toujours autant de touristes que de pigeons. Mais ce jour-là, il y avait un nombre important de ces oiseaux sans intérêt devant mon café préféré. A chaque fois que je croisais l'un d'eux, je me demandais s'il ne s'agissait pas du Roger de Lorias qui continuait de m'espionner. Néanmoins, trop de pigeons devant une vitrine, c'était devenu un bien mauvais présage. Mais non Rae, tu te fais des idées. Fonce. Bah oui, qu'est-ce qu'elle pourrait foutre dans un Starbucks ? Elle avait à peine l'argent pour se payer à manger, elle n'allait certainement pas se payer un café hors de prix dans cette filiale.
Je poussai la porte d'entrée et me postai dans la file d'attente. En attente de leurs boissons, j'aperçus un duo de mes élèves qui me firent un signe de la main. Je leur répondis et les suivis du regard quand elles allaient se prendre une place assise, une fois leurs commandes arrivées.

En l'apercevant, je crus m'effondrer.
Ces pigeons étaient vraiment synonyme de mauvais présage finalement.

Qui aurait pu penser un seul instant que Lorias se trouverait là, en train de passer un entretien d'embauche dans un des Starbucks les mieux rentabilisés de la ville ? En espérant qu'elle ne m'ait pas encore remarquée, j'ai hésité à fuir. Je vivais trop bien sans elle, je ne voulais pas me la traîner encore dans les pattes. Mais d'un côté, c'était mon coup de chance rêvé pour lui pourrir la vie autant qu'elle avait pourri la mienne. La vengeance est un plat qui se mange froid et je le savais, mais la tentation était trop forte.
Après avoir récupéré mon cappucino grande, je me dirigeai vers les tables où se trouvaient Lorias et le recruteur en pleine discussion sûrement très importante et décisive quant à l'avenir de la brune. J'arrivai à grands pas dans le dos du recruteur, laissant un large sourire tellement faux s'étendre sur mes lèvres. A l'approche de la table, je lançai:
-Salut Lorias ! Waw ça fait un bail ! ma voix était plus enjouée que jamais. Je me penchai même pour lui offrir une jolie bise. Puis, je posai mon regard sur le recruteur et eus un air faussement surpris. Ho désolé Monsieur, bonjour, je suis Rae, une amie de Lorias. Si je peux vous donner un avis sur elle, je peux vous dire que l'hygiène ça la connaît ! Pouvant être pris autant dans le sens négatif que positif, je décidai de suspendre ici la conversation, attendant la réaction des deux partis.

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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Lun 3 Sep - 22:01



La cigale, ayant chanté tout l'été...
J'avais un excellent karma, et beaucoup d'ironie. Une femme interrompit notre discussion barbante. Nulle autre que Rae m'interpella, venant poser ses lèvres sur mes joues pour mieux s'incruster ensuite. Il fallait qu'elle parle à mon recruteur. Je ne compris pas exactement ce qu'elle chercha à faire. La situation était déjà critique, elle ne pouvait pas l'empirer. Tentait-elle de m'humilier ? Car honnêtement, c'était déjà fait. Le recruteur s'en était chargé. Je vis en cette apparition soudaine une porte de sortie. Rae était certainement venue avec l'idée de me pourrir cet entretien, mais mon CV misérable l'avait déjà bien gâché. Je savais d'ores et déjà que je n'avais pas le job. Cependant, j'avais dans l'idée de ne pas laisser ma misérabilité être la cause publique de mon refus de contrat.
- Rae ! fis-je en me levant, gardant le ton neutre pour le moment.
Je jetai un regard au recruteur. Rae venait de réapparaître dans le paysage et je comptais bien me servir d'elle encore une fois puisqu'elle tenait tant à revenir s'en prendre à moi.

Soudainement, je souris, de mon sublime sourire éclatant qui laissa apparaître mes dents exceptionnellement blanches (réellement exceptionnellement, car ces derniers temps je n'avais pas le luxe de me brosser les dents chaque jour). En même temps, j'étais une clocharde, et c'était bien pour changer ma situation que je cherchais du travail. La tâche ne s'annonçait pas simple, toujours plus compliquée que de rendre la pareille à ce recruteur vicieux.
Je me penchai soudainement, attrapant Rae par la taille, et vint joindre nos lèvres en un baiser tendre empli de désir. Efficace.
- Bien sûr que l'hygiène ça me connaît, tu ne coucherais pas avec moi si j'étais sale, plaisantai-je.
Je rendis alors mon attention au recruteur.
- Vous m'aviez dit en début d'entretien que vous me donneriez une réponse à la fin de celui-ci ?
Il allait bien sûr refuser, car selon lui j'étais une incapable. Mais grâce à Rae, quand il me refusera ouvertement ce contrat, tous les clients verront que ce recruteur n'est qu'un sale homophobe. Ouais, c'est ça, un sale homophobe.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
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Lun 3 Sep - 22:35
... se trouva fort dépourvue quand Rae fut venue
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Ho non c'est pas vrai. Je la vis cette étincelle dans son regard. Celle qui brillait à chaque fois que l'on était ensemble, car elle savait comment m'atteindre, me provoquer et m'utiliser. Elle le savait. Et franchement, quand j'ai vu ses yeux verts se poser sur moi, je sus que j'étais finie. Certainement que l'entretien également d'ailleurs. Elle n'aurait pas le job c'était certain, il n'y avait qu'à voir le nombre de place vierge sur son CV pour le constater. A part prostituée, j'avais bien peur pour elle qu'elle ne trouve pas d'autres emplois plus digne. Elle avait le physique et le caractère qui allait avec. Qu'attendait-elle pour postuler ? Je devrais lui conseiller de le faire. Peut-être n'y avait-elle encore pas pensé.

Tout à coup elle se leva de sa chaise, déclarant mon nom avec un sourire si beau et si éclatant qu'il aurait pu me faire fondre instantanément si nous n'avions pas ce passé commun catastrophique. Mon prénom résonnant dans le café, je sentis le regard de mes deux élèves se poser sur moi. Mais qu'est-ce qu'elle va encore me préparer. Je le sentais vraiment mal. Et si j'étais plutôt appréciée par mes élèves, ça n'était pas pour autant que les rumeurs allaient de bon train.
C'est alors que d'un geste prompt, elle attrapa mes hanches et condamna mes lèvres en un baiser inattendu. Putain, sérieux. Quoi que je fasse, elle trouvait toujours le moyen de me faire tourner en bourrique. Elle savait vraiment bien jouer la comédie, j'aurais presque pu y croire à son baiser, si je ne sentais pas ce sourire satisfait contre mes lèvres.

Puis, sa petite boutade se voulant totalement décalée et prononcée bien assez fort. Comme elle, je feignis la plaisanterie en pouffant d'un rire amer. Ah ouais. Si j'avais su qu'elle puait le pigeon crevé 6 jours sur 7 jamais j'aurais couché avec elle. Elle trouvait toujours le moyen de se rendre présentable pour les moments importants, lors des entretiens ou en soirée afin de soigner son avion de chasse.
Vu la tête du recruteur, je le sentis aussi consterné que je l'étais au fond de moi-même, sans pour autant le démontrer. D'abord il se retrouvait devant une nulle au CV nul, et maintenant la nulle se transformait en lesbienne vivant d'amour et d'eau fraîche pour sa compagne. Cet entretien était clairement sans queue ni tête. Et moi d'ailleurs, je devais avoir perdu la mienne.
-Franchement, j'espère que ce poste sera pour toi. Je passai ma main ne détenant pas mon capuccino derrière sa nuque pour la serrer contre moi, coinçant accidentellement ma boisson entre elle et moi. Et je mis une pression parfaite sur le gobelet, geste qui était dans le même élan que l'accolade, et du café émergea de l'ouverture du verre en carton pour faire une grosse tâche sur le chemisier de Lorias. Rapidement je me reculai. Ho non ! Je suis désolée, sur ton chemisier tout neuf en plus..! Si je ne pouvais plus démonter son entretien, je pouvais encore le faire sur ses nouvelles fringues. Qui n'étaient pas les miennes pour une fois. Peut-être qu'elle allait s'en foutre, mais au moins, ses nouveaux vêtements n'auront pas été propre très longtemps. Vive l'hygiène.

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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Lun 3 Sep - 23:12



La cigale, ayant chanté tout l'été...
Elle ne me gifla pas, du moins pas tout de suite. Elle fit mine de rien, me souhaitant faussement d'avoir le job que, on le savait tous, je n'aurai pas. Elle fit mine de renverser sans faire exprès un peu de sa boisson sur ma chemise. Quel gâchis, encore une fois. Le recruteur était extrêmement gêné, mais ça ne l'empêcha pas de me refuser le job. Ce n'est pas pour... ça... que je vous refuse. Vous n'avez pas les qualités nécessaires pour ce job. Il ramassa ses papiers au plus vite pour retourner se planquer dans l'arrière-boutique sous les regards confus des clients. Ils n'avaient pas dû tout comprendre...
Encore un échec. Ma vie en était comblée. C'était le deuxième entretien cette semaine, tous les deux en restauration. Le domaine qui donnait des jobs à tout va. Mais pas à moi. Le peu d'expérience que j'avais n'avait pas été fructueuse, car j'avais tout gâché, et ça n'était pas rattrapable.

Aussitôt le recruteur parti, je saisis la serviette sur un plateau abandonné en bordure de table, derrière moi, et tâchai d'éponger. Je n'avais pas le temps d'aller voler une autre chemise, et je n'avais pas les moyens d'en acheter une, ni de payer une machine à un lavomaton. Mon prochain entretien allait être joyeux, si encore je parvenais à trouver un fast food qui accepterait de me prendre en entretien sur le champ, car ma carte mobile prépayée s'arrêtait aujourd'hui. J'en avais pris une qui durait trois jours. Ce truc m'avait coûté une blinde et j'avais espéré décrocher le job aujourd'hui pour ne pas avoir à en reprendre une sans la certitude de gagner de l'argent ensuite.
- Tu veux vraiment que je meure mais tu n'es pas capable de me tuer toi-même. Courageux, grognai-je entre mes dents.
J'étais déjà fatiguée de cette nouvelle rencontre avec Rae. Je n'avais pas envie de me prendre la tête avec elle. Les effets de la drogue m'avaient suffi, je ne voulais plus avoir à recommencer ça. Si seulement j'avais pu décrocher ce job, j'aurais pu louer une chambre et retrouver un peu de confort. Ne plus avoir à survivre pour quelques temps. Depuis que j'avais vu l'appartement de Rae, le confort dans lequel elle vivait, j'avais envie de me poser dans ce contexte pour quelques temps. Je pourrais même avoir une télé et passer mon temps à la regarder quand je ne travaillerais pas, comme quand j'étais gamine et que ma mère était absente, c'est-à-dire vingt-et-une heures sur vingt-quatre en comptant ses heures de sommeil, et en sachant que je dormais encore pendant deux de ces heures. Je voyais donc ma mère en moyenne une heure tous les deux jours, car il fallait compter un jour de décalage. On pouvait encore retirer quarante minutes au temps qu'elle passait à me gueuler dessus et à me poursuivre avec ses gifles cinglantes.
Je pourrais avoir ça. La télé dans un chez moi, sans ma mère. L'idée me plaisait bien. Peut-être que ça pourrait m'aider à me stabiliser un peu. La dernière fois que j'avais eu un chez moi plus ou moins stable, c'était il y a trois ans, quand je passais mon temps à distribuer des échantillons gratuits dans les centres commerciaux. Je pourrais plus refaire ça, étant donné la rumeur qui avait fuité lorsqu'une collègue avait appris que j'étais lesbienne. Sur ce coup-là, on ne pouvait pas dire que c'était pas de l'homophobie.
- Tu vas te plaindre que je te poursuis, mais c'est toi qu'es venue me voir, tout comme tu m'as retrouvée les deux dernières fois.
Il fallait qu'on mette les choses au clair une bonne fois pour toutes. Ces rencontres violentes ne pouvaient plus durer.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
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Mar 4 Sep - 17:55
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Quel gâchis. Renverser de cet excellent capuccino sur la chemise de cette fille détestable. J'aurais pu trouver mieux, comme par exemple, le boire, mais je me devais de lui rendre la vie dure autant qu'elle l'eut fait pour moi. Fini de me piquer mes fringues, cette fois-ci j'allais me venger sur les siennes. J'en avais presque oublié le recruteur, qui avait assisté à la scène dans son entier aux premières loges. Je le voyais à sa tête, il avait l'air gêné comme jamais. En même temps... Un couple lesbien s'affichant en plein café durant un entretien, c'était du jamais vu. Le pauvre, même Lorias le prenait pour cible en lui faisant voir de toutes les couleurs. Il expliqua timidement qu'il ne la retenait pas, ramassa ses papiers et déguerpit pour ne plus jamais le revoir. Je crois que j'aurais aimé faire comme lui en réalité. Car mes élèves aussi étaient aux premières places de cette scène. Je fis mine de ne pas les regarder, de les avoir tout juste remarquée. Car sinon, ça serait peut-être encore pire.

Lorias attrapa une serviette en papier et tâcha d'effacer au mieux cette délicieuse marque de café. Le savourant d'autant plus, j'en pris enfin une gorgée. Ces capuccino étaient décidément mes préférés, ça n'avait aucun doute.
-J'ai pas envie de finir ma vie en prison pour homicide volontaire. Par contre j'offrirais des fleurs et peut-être même plus à celui qui réalisera mon souhait. Macabre comme discussion. Même si ma haine s'était calmée depuis les jours passés, j'avais toujours une rancoeur et une rage sans nom pour Lorias. Je gardais ça au fond de moi sans l'exprimer, car je n'avais pas envie de relater toute cette histoire à qui que ce soit. Je voulais toujours sa mort, peut-être un peu moins, mais dans tous les cas certainement pas commise de ma propre main. Je n'en serais jamais capable. Même à la personne que je détestais le plus au monde. Et même si j'en aurais eu les tripes, si c'était pour finir le restant de mes jours en prison, alors je préférais vivre avec le fardeau Lorias toute ma vie sur le dos. J'aimais trop ma vie et ma liberté pour ça.
-Les deux dernières fois, j'avais une bonne raison de te pourchasser. Aujourd'hui, j'y peux rien si tu te trouves au Starbucks auquel je me rends minimum deux fois par semaines, répondis-je en haussant les épaules.
Je balayai le café du regard, à la recherche d'une place assise. Mes favorites en face de la grande fenêtre étaient prises malheureusement, par un groupe de quatre amis et un couple de chinois. C'était le seul inconvénient de cet endroit, il y avait trop de touristes pour pouvoir l'apprécier dignement. Mais tout au fond du café, il y avait une table proche du mur de libre. Elle était parfaite, un peu isolée afin que je puisse être le plus productive possible. J'avais des cours à préparer et je ne comptais pas laisser Lorias me faire perdre plus de temps que je n'en avais déjà perdu avec elle. En plus, elle devait bien avoir quelque chose d'intéressant à faire non ? Retrouver ses pigeons, son appartement miteux ou alors se chercher un job. Ca c'était une bonne idée. Mais visiblement, c'était mal parti pour elle. Si elle n'était même pas acceptée dans un Starbucks, je me demandais bien où elle allait finir. En même temps, elle semblait être âgée du même âge que moi, nous devions avoir tout au plus une ou deux années de différences. Ca devait faire mauvaise impression un cv vide de formations et d'expérience dans la deuxième moitié de la vingtaine... Moi je n'avais pas eu de problème, à peine avais-je terminé mes années à l'Académie que j'y avais été engagée. Ils sont toujours en recherche de professeurs car la plupart décidaient de s'en aller après leurs études. C'était donc avec grand plaisir que j'avais accepté un poste d'enseignante, afin d'apprendre tout ce que j'avais appris de si intéressant à de nouveaux élèves.
-Si tu veux bien m'excuser, j'ai du travail. Aisément, je la contournai et pris place à la table que j'avais repéré. Je m'assis sur la banquette, dos au mur et celle-ci m'offrit une belle vue sur l'ensemble du Starbucks. Je pouvais voir les gens entrer, sortir, ma passion favorite. Je posai mon sac à dos à côté de moi sur le siège et en sortis mon ordinateur portable que je posai sur la table juste à côté du gobelet de mon capuccino.


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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Mar 4 Sep - 21:20



La cigale, ayant chanté tout l'été...
Elle prétendait ne plus jamais vouloir avoir à faire à moi, pourtant elle continuait de me provoquer. Pensait-elle vraiment que j'allais la laisser tranquille alors qu'elle faisait tout pour que je continue à l'emmerder ? Il semblait que nous étions devenues accro au fait de pourrir la vie de l'autre. Cependant, aujourd'hui, je n'avais pas la force de rendre la pareille. Après le départ du recruteur, mon espoir de retrouver un endroit chaud où dormir s'était volatilisé. Mon ancien studio était peut-être répugnant, mais fenêtre fermée, on était bien. Il faisait bon, malgré la mauvaise isolation. Comparé à dehors, c'était le paradis. D'ailleurs, je n'avais pas envie de ressortir tout de suite. Ma veste était trop légère, je préférais me réchauffer en préparation pour la nuit à venir. Mais l'idée de rester sans rien faire ne me plaisait guère, j'aurais l'impression de perdre du temps. J'eus alors une idée. Une mauvaise idée qui ne me plaisait pas, mais c'était toujours mieux que de retourner dehors. Je remettrais des CV ici et là le lendemain si je parvenais à en faire photocopier. Pour l'instant, je me dirigeai vers le comptoir du Starbucks, ne croyant pas moi-même ce que j'allais faire.

Sept minutes plus tard, je me présentai à la table de Rae, près de la vitre, posant deux tasses de cappuccino noisettes sur la table. Elle avait intérêt à aimer ça, car j'avais utilisé la monnaie qui devait me servir à manger aujourd'hui. Celui-là, elle n'avait pas intérêt à me le jeter à la gueule.
- Tu veux te débarrasser de moi, mais tu ne peux pas t'empêcher de revenir, posai-je calmement. Pourtant, tu pourrais tourner la page.
J'évitai de critiquer sa routine, cette fois, attendant simplement sa réponse. Une discussion pourrait peut-être mettre un terme à cette histoire vicieuse.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
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Mar 4 Sep - 22:33
... se trouva fort dépourvue quand Rae fut venue
Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

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Je jetai un regard par dessus l'écran de mon ordinateur et je vis Lorias s'éloigner. Visiblement, elle n'avait pas besoin de plus de temps pour choisir de me tourner le dos. Cette ville était trop petite pour nous deux. Edimbourg comprenait des millions d'habitants mais je continuais à la retrouver. Comment était-ce possible ? Nos destins étaient-ils si liés ? Peut-être bien plus que je ne le pensais ? Soupirant, je décidai de me pencher sur le programme de mon cours du lendemain. Je terminai rapidement mon cappuccino, c'était trop bon ces trucs, je devais me retenir de les boire d'une traite. Je pianotais rapidement sur mon clavier, complétant mes tableaux et mes fiches de cours. Si la première année d'enseignement avait été difficile, la 2e s'annonçait bien plus simple. J'avais déjà des bases de cours, je ne devais pas passer trop de temps à trouver quels exercices faire et quelles théories donner.
J'étais sur une bonne voie, je me sentais de terminer tout ça rapidement. Seulement, quelqu'un se pointa à ma table et déposa deux tasses dégageant un doux parfum de noisette. Les yeux d'abord rivés sur les contenants, mes yeux suivirent les doigts, les mains, les poignets, les bras, les épaules... Lorias. Elle était encore là. Mais avec deux boissons chaudes. Elles n'étaient pas les deux pour elle, puisqu'elle m'en tendait une. Je faillis ne pas en croire mes yeux. Lorias venait de me payer un café chez Starbucks. Après tous les sales coups m'ayant fait liés à sa précarité et sachant pertinemment à quel point elle était sur la paille, je n'aurais jamais pensé cela possible. D'ailleurs, je mis un moment à m'en remettre. Cherchait-elle à enterrer la hache de guerre ? Dans tous les cas, je ne pouvais que prendre cela en considération. Malgré tous les sales coups, je décidai de lui attribuer toute mon attention. Alors j'enregistrai mon cours en appuyant sur la petite disquette et je refermai mon ordinateur, le déposant sur le côté de la banquette. Je pris la tasse entre mes mains. Elle diffusa instantanément une agréable chaleur dans tout mon corps. Elle était d'autant plus agréable puisque c'était Lorias qui me l'avait offert.

En plus, pour une fois, loin d'elle toute cette lassitude. La constatation qu'elle posa sur la table calmement en même temps que les tasses montrait qu'elle se questionnait vraiment. Qu'est-ce que c'était agréable d'avoir une discussion normale avec elle !
-Je pourrais tourner la page, c'est vrai. Et ça aurait été plus simple, dès le départ. J'aurais dû récupérer mon collier et me casser. Mais voilà qu'avec un peu de persévérance, je pouvais avoir un semblant de discussion avec elle. C'était une petite victoire pour moi. Mais je voulais juste t'aider. C'est si mal d'avoir voulu essayer ? Je rapprochai de moi le café, humant sa douce odeur. Elle avait dû se ruiner pour avoir eu assez d'argent afin de me payer cette boisson. Lui restait-il au moins assez d'argent pour ce soir ? Pour manger ? Et pour les jours suivants ? Après le premier geste généreux de la part de la brune, je n'allais à nouveau pas être capable de me résoudre à lui tourner le dos. Si notre relation prenait enfin une direction positive, alors je ne voudrai pas lâcher le morceau après un simple café.
-Merci beaucoup, déclarai-je avec un demi-sourire aux lèvres. Je soufflai sur le cappuccino avant d'en avaler une première gorgée. Un délice. Lorias avait vraiment bon goût.

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Lorias Carden
Affranchie
Mar 4 Sep - 23:12



La cigale, ayant chanté tout l'été...
Elle accepta la boisson, et je me sentis étonnamment soulagée d'obtenir un peu de calme dans un lieu chaud. C'est quand je me retrouvais à la rue que je comprenais au combien la situation était grave, et je faisais mon possible pour la changer, mais je ne tenais jamais un job bien longtemps. Il fallait dire qu'avec mon niveau d'études, je trouvais toujours les pires boulots possibles et je ne supportais pas d'être prise pour un clébard. Ça me rappelait trop la vie chez ma mère. Mon enfance en tant qu'animal domestique dont on s'occupait quand on le voulait bien. J'avais toujours fui ma mère et son mode de vie, mais je n'étais même pas parvenue à son niveau. Elle avait gardé un travail nul qui vous volait la majorité de votre temps pour être sûre de pouvoir avoir un chez elle où rentrer et de quoi s'acheter son unique amour, la seule chose qui l'intéressait : les mangas. Moi, je n'étais pas capable de garder un travail, et j'étais bien contente de ne pas avoir de gosse à charge. Je l'aurais sûrement abandonné. Je finissais toujours par abandonner.

Je ne savais que répondre à la question de Rae. Encore une fois, il n'était pas question de sa tentative d'aide, mais de la façon dont elle s'y était prise. Rien à voir avec l'intention derrière tout ça. Elle avait pris l'initiative de voler la seringue, sans considérer le fait qu'elle aurait pu nous condamner toutes les deux. Si elle voulait m'aider, et pour avoir une plus grande chance - car celle-ci était déjà faible de base - que j'accepte son aide, elle ferait mieux de demander comment m'aider. Et peut-être un jour accepterais-je une telle proposition. Mais là encore, il m'était difficile de dépendre ouvertement de quelqu'un. Je dépendais du vol, mais au moins je prenais moi-même, je n'attendais pas toujours qu'on me donne les choses. C'était un placebo suffisamment efficace pour que je poursuive dans cette voie pendant tant d'années.
Rae me remercia, et je me sentis bizarre, car je n'avais pas l'habitude d'être remerciée. Du moins, pas remerciée de cette façon-là. J'étais plutôt habituée à être jetée dehors. Je fronçai les sourcils, échappant à la situation un instant en regardant dehors. Roger s'approcha de la vitre en s'apercevant que je l'observais. Je détournai aussitôt la tête. Je ne voulais pas qu'il gâche ce moment.
- Je ne suis pas de ceux qu'on peut aider, répondis-je simplement. C'est vain d'essayer.
Je ne pouvais même pas m'aider moi-même. J'avais répliqué avec honnêteté, car je n'avais rien d'autre à dire, et j'étais gênée. Les simples rencontres autour d'un café, sans faux semblant, sans plan d'usurpation ou de vol derrière, m'étaient étrangères. Je n'étais pas familière avec les moments banals de la vie.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
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Mer 5 Sep - 17:52
... se trouva fort dépourvue quand Rae fut venue
Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

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Je suivis le regard fuyant de Lorias, qui ne semblait pas tout à fait à l'aise dans cette situation. A part le début de notre relation qui fut une soirée séduction plutôt bien enchaîné, nous avions passé notre temps à nous hurler dessus, ou à nous regarder d'un air las. C'était le jour et la nuit et je devais avouer bien plus apprécier ce moment en tête à tête avec elle et un bon cappuccino à la noisette. Néanmoins, la brune ne devait pas avoir l'habitude de ce genre de moment. A force de voler, de se faire jeter dehors, on ne pouvait que finir par se faire des ennemis... Pour qu'elle en arrive là où elle en est aujourd'hui, elle n'avait pas dû entre bien entourée. Ni par sa famille, ni par ses amis. Car personnellement, je savais que si j'étais à la rue mon père ou mon frère se battraient pour savoir chez qui j'allais séjourner. Enfin, maintenant, avec la collocation de mon frère, rien n'était moins sûr... Mais au moins mon père m'aurait hébergée sans opposer la moindre résistance.
Peut-être que son air froid, las et nonchalant venaient de là. Peut-être que la vie l'avait trop déçue et que c'était une manière pour elle de se protéger. Elle ne demandait plus rien à personne car elle n'avait jamais eu quelqu'un sur qui se reposer, sur qui compter... Dans tous les cas, peu importe les scénarios que je pouvais créer dans ma tête, la vie de Lorias était loin d'être rose.

En regardant par la fenêtre en même temps que Lorias, j'aperçus comme elle ce foutu pigeon s'approcher de la vitre. Rapidement, je détournai les yeux et la brune fit de même. Et dire que ce piaf la poursuivait jour et nuit... Je ne sais pas comment elle faisait pour le supporter. A sa place, j'aurais déjà péter un câble. Et d'ailleurs, voilà que je me demandais toujours si elle avait le sang d'une potentielle. Ou peut-être même d'une élue ? Je ne lui faisais pas encore assez confiance pour lui en parler. Les conséquences de l'Alliance si on révélait le secret des animas étaient dures. Je préférais en pas tenter le diable et attendre d'être plus sûre de moi, de récolter encore quelques preuves ainsi que de la confiance envers elle.
Les paroles de Lorias appuyèrent encore plus ma réflexion de toute à l'heure. Elle était d'un défaitiste monstrueux et je voyais dans son regard qu'elle se pensait perdue. Qu'elle resterait à trimer toute sa vie pour survivre. C'était bien triste, ça suffit à me plomber le moral de la savoir si pessimiste.
-Si tu pars sur cette idée, c'est certain que c'est perdu d'avance pour toi. Si tu dis qu'on ne peut pas t'aider, alors il n'y a qu'en te donnant les moyens de réussir que tu y parviendras. Je la sentais déjà venir, avec tu peux te les foutre dans le cul tes paroles philosophiques. Et elle avait terriblement raison. Enfin je veux dire, il y a bien quelqu'un qui va finir par t'engager. Tu as déjà eu des boulots auparavant, (je supposais cela, car elle devait bien avoir fait quelque chose de sa vie de toute manière) la prochaine fois que tu en décrocheras un, il ne faudra pas le lâcher et donner le meilleur de toi. Je t'offrirai des cappuccino noisette si c'est ce qu'il faut pour te motiver. Elle allait dire que j'étais d'un optimisme débordant. Mais dans son cas, je ne voyais pas quoi lui apporter d'autre qu'une vision positive de sa vie. Elle devait déjà avoir tout essayé. Mais ce n'est qu'en réessayant qu'on réussissait.

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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Mer 5 Sep - 20:59



La cigale, ayant chanté tout l'été...
Elle semblait heureuse de profiter d'un autre cappuccino. Finalement, elle n'était pas si difficile à acheter, il suffisait de lui payer une boisson chaude. Elle s'était adoucie et cherchait déjà à m'aider, alors que je venais de lui dire que c'était inutile. Si je me retrouvais dans cette situation périlleuse pour la énième fois, c'était bien car je n'étais pas capable de tenir un job. Le maximum que j'avais travaillé pour une même entreprise était deux mois. Je n'avais pu faire plus longtemps tant on me prenait pour une conne car je faisais des fautes dans l'impression des étiquettes des produits. J'avais évité tout travail n'écessitant l'écriture depuis. Je n'avais jamais été douée en orthographe, j'avais dû faire appel à un correcteur en ligne dans un cyber-café pour mon CV et ma lettre de motivation. C'était plus facile d'écrire sur internet, on pouvait être corrigé, mais quand on n'avait ni l'accès ni le temps de passer par un correcteur, ce problème orthographique devenait un fardeau. Il y avait évidemment d'autres emplois qui ne nécessitait ni de savoir écrire correctement ni de savoir compter, mais mes expériences ne s'étaient jamais bien passées. Il fallait dire que les employés étaient rarement bien traités, justement car les employeurs profitaient du fait que ces personnes nécessitaient ce travail pour pouvoir subvenir à leurs besoins.

Je devais trouver une réponse simple et non cassante. Si même la restauration ne m'embauchait plus, il me serait bien difficile d'évoluer où que ce soit. Et puis, je ne me voyais pas passer le restant de mes jours - peu importe combien de jours il me restait à vivre - à effectuer des tâches barbantes répétitives pour gagner peu et refaire la même journée en boucle. C'était maladif, j'avais besoin de changement. L'inconstance me ruinait la vie, mais pour réussir à la vaincre il fallait déjà que je me voie vivre longtemps. Or, je ne pensais pas à ma survie de cette façon-là. Pour moi, il n'y avait que les quelques prochains jours devant moi. Comment dire à Rae que m'acharner pour un boulot minable m'était impossible ? Que je ne concevais pas la vie de cette façon ? Que je préférais mourir que de passer ma vie à balayer les allées du supermarché ? Tant de gens gâchaient leur vie à faire ça pour si peu d'argent que le vol ne me paraissait plus un délit. Au contraire, voler, c'était reprendre ce qu'on nous prenait déjà.
- Ce n'est pas un cappuccino noisette qui va me changer. Si j'avais voulu et pu changer, je l'aurais fait avant.
C'était tout ce que je pouvais répondre à ce moment-là. Rae voulait encore m'aider, mais autant la mettre en garde tout de suite, je changeais plus vite d'avis que Roger de direction en plein vol.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
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Jeu 6 Sep - 18:30
... se trouva fort dépourvue quand Rae fut venue
Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

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Bon, comme je l'avais pensé, tenter de donner des leçons en remotivant une Lorias déprimée, ça n'était pas le bon plan. La pauvre était vraiment au fond du trou et visiblement, rien ne pouvait la revoir... Pas même un cappuccino noisette. Je n'en revenais toujours pas qu'elle m'en ait offert un. En réalité, jamais je n'aurais pensé que l'on puisse s'entendre. On pouvait s'amuser à rejeter la faute sur l'une et l'autre, Lorias était fautive car elle avait commencé à semer le trouble en me volant, mais j'étais fautive car j'étais celle qui l'avait abordée au club. Qui était réellement fautive dans toute cette histoire, qui méritait vraiment les torts ? Nous ne pouvions pas passer notre temps à nous les rejeter l'une sur l'autre et malgré ma rancune profonde, cette tasse de café suffisait à me montrer que du bon pouvait se cacher dans n'importe qui. Même dans Lorias, que je pensais être la pire des poufiasses. A moins que ça ne soit un nouveau plan pour m'enfoncer encore plus. Mais je n'y croyais pas. Elle n'avait pas toute cette aisance qu'elle avait au club, cette confiance en elle, ce regard en coin, ces yeux qui pétillent. Aujourd'hui, elle était autrement. Elle était là à se réchauffer, à fuir mon regard dès qu'elle le pouvait en serrant sa tasse entre ses mains. Je découvrais une autre Lorias et en celle-ci, je savais que je pouvais lui faire confiance. Peut-être totalement, mais toujours plus qu'à celle que j'avais connu jusqu'ici.

Je me décollai de la table, retirant ma veste et restant donc en t-shirt. Il faisait suffisamment bon dans le Starbucks pour que je profite des derniers instants de l'année en t-shirt. Le froid débarquait vite en Ecosse, en même temps, nous étions dans le nord. Donc dès que nous le pouvions, il fallait profiter de la chaleur. Je m'appuyai confortablement contre le dossier de la banquette et posai un instant mes coudes sur le rebord, révélant les trois petits points du signe de l'Elu. Je devrais apprendre à faire plus attention, mais la plupart du temps j'oubliais qu'il existait. Je ne le voyais même pas tous les jours, il m'était presque inconnu, là, caché sous mon bras gauche.
En jetant un coup d'oeil à la fenêtre, j'aperçus ce même pigeon qui se mit à m'observer. Fixement. Si intensément que les petits poils de ma nuque se dressèrent. Il était flippant ce pigeon, avec ses yeux ronds, sombres et vides. C'était le même qui poursuivait Lorias depuis que je la connaissais. Je m'en souvenais car l'oiseau arborait toujours les mêmes couleurs. Quand il se retourna et étendit ses ailes pour sauter du rebord de la vitrine du café, je crus halluciner. Les trois petits points. Je devais avoir rêvé. Ca n'était pas possible. Ce piaf ne pouvait pas... être l'anima du pigeon ?

Je décidai de rabattre mon intention sur Lorias. J'étais trop chamboulée pour préférer m'attarder sur les oiseaux. Je n'aurais même pas pensé qu'un anima pigeon puisse exister. Mais en y pensant, il en fallait bien un pour chaque animal... Même la fourmi, le moustique ou le poulpe. J'étais reconnaissante d'Echo de ne pas avoir été un gros insecte dégueulasse. J'aurais beaucoup moins apprécié mon rôle d'Elue. Je rabattis mes bras le long du corps, me rappelant de ma marque, la dissimulant ainsi.
-Bon, alors, parle-moi de toi, déclarai-je après un long silence entre nous deux, car je sentais bien que la discussion du travail n'était pas la meilleure à adopter. Je veux dire, des trucs anodins, et pour de vrai, plus de mensonge. Je m'arrêtai un instant. C'était peut-être bête, mais je ne voulais pas connaître son passé certainement difficile. Ca faisait trop mal de remuer ce genre de souvenirs. Du moins pour ma part. Par exemple, j'sais pas... Ta couleur préférée ? Ton péché-mignon ? La plus belle chose que tu aies vue ? Ce genre de chose, même si on était pauvre à en crever, on devait bien les avoir.

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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Jeu 6 Sep - 19:46



La cigale, ayant chanté tout l'été...
Rae ne semblait pas convaincue de ma réponse, mais je n'avais rien d'autre à dire là-dessus. Elle ne dit plus rien pendant un moment, et je me contentai de tenir le gobelet entre mes mains pour les tenir au chaud. Je buvais parfois une gorgée mais je craignais de terminer cette boisson et de ne plus rien avoir ensuite. Je tenais à rester suffisamment longtemps pour rester au chaud, mais je ne voulais pas laisser Rae découvrir toute la vérité. J'étais déjà certaine qu'elle était déçue de la personne que j'étais, et j'étais tout aussi fatiguée de m'humilier constamment face à elle.
Je suivis le regard de Rae à l'extérieur. Elle venait de poser ses bras sur la table, et lorsque mon regard se posa sur un pigeon à l'extérieur, je fronçai les sourcils. Pendant un quart de seconde, la similarité me frappa. Je croyais avoir vu ce symbole sur le bras de Rae, mais quand je voulus vérifier, elle avait déjà ôté ses bras de la table. Les trois points m'étaient apparus il y a longtemps. Je les avais déjà vu étant enfant, mais je n'y avais jamais porté plus d'attention que ça, car de toute façon, des pigeons décorés, on en voyait partout.

Je saisis ma tasse et pris une nouvelle gorgée chaude. Le goût sucré me faisait du bien et à la fois me dégoûtait, car je savais qu'il n'y en aurait pas d'autre, du moins pas avant un moment. Si j'arrivais à me sortir de cette nouvelle période difficile, je ne m'achèterai pas des boissons hors de prix pour autant. D'autant plus qu'on venait de me refuser un job ici et que ça ne me donnait pas envie de nourrir leur chiffre d'affaire. Rae me posa des questions sur moi, et encore une fois, je ne savais pas quoi répondre. Je n'avais aucune idée de ce que j'aimais, car je n'avais pas de préférences particulières. Je prenais ce que je trouvais, tant que ça me gardait en vie encore un peu. Je n'avais jamais eu le choix de toute façon. On ne m'avait jamais posé ce genre de question, du moins pas sans une idée derrière la tête. Je fixais ma tasse le temps de trouver une réponse. Je regardais mon nom sur la tasse. Le barista s'était trompé et avait écrit Lori. Eh bien, l'orthographe n'était pas une qualité si importante ici finalement, j'aurais pu travailler ici sans problème.
- Le gris, répondis-je au hasard, car j'en avais tellement vu du gris avec Roger et le ciel, que c'était la seule couleur qui m'était venue à l'esprit. J'ai pas vraiment de préférences, répondis-je en tournant la tasse entre mes doigts, puis la portant à mes lèvres pour ne rien avoir à ajouter.
Rae était une magnifique jeune femme, et en buvant une nouvelle gorgée de ce cappuccino hors de prix je me demandai pourquoi elle perdait son temps à essayer d'apprendre à me connaître, alors que j'avais à mes pieds un petit sac à dos qui contenait tout ce qu'il me restait, et que je ne pouvais me plaindre de ma condition puisque je m'étais mise dans la merde toute seule. Encore une fois.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
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Jeu 6 Sep - 20:44
... se trouva fort dépourvue quand Rae fut venue
Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

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Gris. Oui, pourquoi pas. C'était joli le gris. Le gris comme les pigeons, le gris comme le ciel nuageux, le gris comme les mines pâles des gens en hiver, le gris de la fumée dégagée par les usines... Non finalement, le gris ne m'inspirait pas vraiment de belles choses. Lorias avait un quotidien si morose qu'elle ne parvenait même plus à vivre sa vie en couleur ? N'y voyait-elle plus de joies, de bonheurs, de rires, de plaisirs ? Sa vie n'était-elle que déception ? N'y avait-il plus aucune réjouissance ? Moi qui pensait me lancer sur un sujet banal, voilà que je me retrouvais encore à mettre les deux pieds dans le plat. Au club, elle m'avait donné l'image d'une fille passionnante. Courageuse, sûre d'elle, au métier intéressant, pleine de vie. Mais quand Lorias ne jouait aucun rôle, elle n'était rien d'autre qu'un corps vide, sans âme, la vie l'avait trop déçue pour qu'elle veuille y donner sa chance.
-Moi, j'aime bien le vert. Baissant mon regard, je tombai sur le logo Starbucks. J'avais mis un moment à comprendre que ça représentait une sirène. Sérieusement, qui dessinait les sirènes ainsi ? Mais pas un vert comme celui-ci. Moi, j'aime le vert des arbres au printemps, quand les feuilles sortent tout juste de leur bourgeon. Oui, le printemps était sans aucun doute ma saison préférée. Ca sonne comme un renouveau, ça pousse à aller de l'avant. C'était en hiver que ma mère était décédée. Au printemps venu, je la retrouvais dans les bourgeons des feuilles, dans l'éclosion des fleurs du jardin. J'avais l'impression que la floraison n'avait jamais été si belle dans notre petit cour extérieur que le printemps suivant de son décès. Depuis ce jour-là, j'adorais le vert. Avant, c'était le rouge-orange, comme celui de la poitrine des rouges-gorges. Comme quoi, les goûts changent.

Lorias ne parlait pas assez, alors je meublais la conversation à moi toute seule sans même m'en rendre compte. Sûrement qu'elle s'en contre carrait de ce que j'avais à lui raconter. Et d'un côté, je me disais que même si elle ne discutait pas beaucoup, avoir quelqu'un qui lui parle de choses et d'autres, ça pouvait la distraire. Même si ça n'était que quelques secondes.
Mais qu'est-ce que ça pouvait lui faire de savoir que j'adorais le vert ? Ca n'allait pas la réchauffer, ni la nourrir, encore moins lui rapporter de l'argent. D'ailleurs, je me disais que si elle était encore là, c'était parce qu'il n'y avait pas d'autres places libres dans le café et qu'elle ne voulait pas retourner dehors. A nos pieds, sous la table, il y avait son sac à dos que j'avais déjà remarqué toute à l'heure. Ce dernier m'avait l'air bien rempli. Je me demandais s'il contenait toutes ses affaires pour l'entretien, mais j'en doutais. Ce sac contenait-il toute sa vie ? Elle n'avait pas d'objet fétiche contrairement à moi, mais elle avait bien besoin du nécessaire de vie. Alors... Cela signifiait-il qu'elle était à la rue ? Je ne voulus pas lui poser la question. Je ne voulais pas m'embourber encore. Alors plutôt que de poursuivre un monologue solitaire, je décidai de me taire. Ca pouvait faire du bien le silence, aussi.
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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Jeu 6 Sep - 21:08



La cigale, ayant chanté tout l'été...
Je n'étais pas la meilleure personne pour une bonne discussion. Rae devait s'ennuyer, mais je ne savais pas quoi dire pour me montrer passionnante. Je savais faire l'intéressante quand j'en avais besoin, mais ça n'était pas le cas ici. Je ne jouais pas de rôle ce jour-ci, je cherchais simplement à sortir au plus vite de la rue, car j'avais conscience de ses dangers et de la difficulté croissante d'en sortir au fil des jours passés dans celle-ci. Elle me raconta pourquoi elle aimait le vert, et je compris son point de vue sans le partager. Elle était belle, son opinion, mais le printemps n'avait pas de signification particulière pour moi, hormis peut-être la disparition de la glace. Il faisait si froid dehors, mieux valait ne pas se retrouver à la rue en hiver. Heureusement, on était en août, cela me laissait du temps pour trouver une solution, si encore je tenais jusqu'à l'hiver. Encore une fois, je ne voyais rien en face de moi. Pas de futur. Rien que le présent.
- C'est joli le vert, dis-je, car je ne trouvais pas cette couleur moche, bien que je ne la trouvais pas particulièrement magnifique non plus. Encore une fois, je n'avais pas vraiment d'avis sur la question.
Je repris une gorgée, buvant lentement mais sûrement. Je me rappelai de passer par la salle d'eau avant de quitter les lieux pour boire, me rincer le visage et utiliser les toilettes. Cette nuit, je n'aurai pas ce luxe.

Je dévisageais Rae. Je me demandais comment elle avait vécu, fait pour arriver où elle en était aujourd'hui. Elle était enseignante, cela avait dû demander des années d'études. Elle devait être studieuse et assidue. Tout le contraire de moi. Elle arrivait à payer le loyer d'un appartement chic, à avoir des appareils électroniques, à se payer des verres chers dans les bars et des cappuccino au Starbucks. Rae s'en sortait bien dans la vie côté argent, mais pour le reste, je n'étais pas sûre de pouvoir l'envier, car même si elle semblait joviale, rien ne disait qu'elle fût heureuse ainsi. La colère qu'avait déclenché ma remarque sur le vide dans sa vie en était une preuve : il lui manquait quelque chose. Quelqu'un avec qui partager sa vie, sûrement. La seule chose qui lui manquait selon les conventions sociales qui disaient qu'on devait commencer à enfanter à trente ans maximum. Elle avait l'air d'être de ces gens qui se souciaient de tout ça.
- C'est pas trop dur, d'enseigner ? demandai-je au hasard, car il fallait bien poursuivre la conversation et que je n'avais rien à dire à mon sujet, puisque je ne faisais rien de ma vie.
Rae ne me semblait pas avoir une vie passionnante à mes yeux, car je n'étais pas aisément impressionnable, mais elle avait certainement plus de choses à raconter.
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