La cigale, ayant chanté tout l'été, se trouva fort dépourvue, quand Rae fut venue. - Page 2



 

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La cigale, ayant chanté tout l'été, se trouva fort dépourvue, quand Rae fut venue.

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Rae Lucas
Age : 27
Lettres déposées : 181
Anima : Rouge-Gorge
Métier : Enseignante à l'académie
Crédits : avatar: SWEET POISON





Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Jeu 6 Sep - 21:33
... se trouva fort dépourvue quand Rae fut venue
Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

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Bien sûr que c'était joli, le vert. A sa remarque, j'esquissai un simple sourire comme pour acquiescer. En fait, j'aimais toutes les couleurs. J'aimais mettre des teintes partout. Dans mon appartement décoré simplement, j'y avais ajouté des touches de couleurs afin d'égayer l'endroit. Dans ma vie, je cherchais à faire pareil. Un sourire, un service, un compliment, un remerciement. Toutes ces manières d'y ajouter de la couleur, un peu de gaité. Lorias n'avait pas ce luxe. Malgré ses cheveux marrons aux reflets clairs, ses yeux verre d'eau, son quotidien semblait fait de noir et de blanc. Ainsi que de gris. Je n'avais pas l'habitude de me retrouver face à des gens des basses classes. Non pas que je les évitais, ou peut-être un peu, car on ne disait jamais du bien d'eux. Voleurs, drogués, alcooliques, meurtriers... Ca n'était pas pour rien que l'on déconseillait aux gens de se balader seuls la nuit dans les quartiers où Lorias habitait. Malheureusement, elle faisait partie de cette classe... Et en découvrant sa vie, je me rendais compte à quel point j'avais eu de la chance dans la mienne. Je voulais d'autant plus l'aider, mais en brisant le peu de confiance que j'avais en elle, je ne savais plus comment m'y prendre. D'autant plus qu'elle n'accepterait jamais la main que je lui tendrais. Alors, à quoi bon ?

Puis elle me questionna sur mon métier. Je sentais qu'elle le faisait pour meubler, que connaissant sa nonchalance, ça ne devait pas vraiment l'intéresser. J'avais un travail et pas elle, c'était tout ce qu'elle voyait à ce sujet. Du moins, c'était ce que je croyais. Peut-être éprouvait-elle une pointe d'intérêt et c'est ce qui l'aurait fait me questionner à ce sujet.
-J'enseigne depuis tout juste une année. Je ne suis pas encore assez expérimentée pour en ressortir tous les défauts. Je ponctuai ma phrase en prenant une gorgée de cappuccino avant de reprendre. Mais j'apprécie mon travail. J'aime pouvoir donner la chance à mes élèves de réussir. Et aussi transmettre mon savoir, tout ça. C'est important. En disant cela, je jetai un coup d'oeil au café. Mes élèves étaient toujours là et en les localisant, je les aperçus détourner leur regard qui était posé sur notre table. Je m'étais bien fait remarquée toute à l'heure. Si elles n'avaient pas été présentes, je n'en aurais eu rien à faire. Mais là, en tant que jeunes adultes tout juste sorties de l'adolescence, je me demandais ce qu'elles allaient pouvoir bien penser. Une minute je suis pendue au cou de Lorias comme un petit couple et l'instant d'après nous discutons froidement autour d'une table. Pour sûr que pour le coup, je n'avais pas hâte de retourner à l'Académie le lendemain. La rumeur allait se répandre comme une traînée de poudre et remonter à l'oreille de Sam et Carlos qui n'en manqueraient pas une. Ils pensaient que j'avais coupé les ponts avec la brune, mais en apprenant que je traînais avec elle au Starbucks, ils n'allaient pas pouvoir s'empêcher une boutade ou une remarque.
-Et puis mes élèves sont à peine plus jeunes que moi. J'établis des liens forts avec eux. J'aurais voulu lui retourner la question, afin de changer de sujet, ou lui demander si elle était partie en vacance, qu'avait-elle fait de son été. Mais je connaissais déjà la réponse. En fait, j'avais l'impression de faire la discussion à moi toute seule. L'envie de la questionner au sujet de son studio me traversa l'esprit. Mais si elle m'avouait s'être faite jetée, que ferais-je ? Je n'étais pas prête à l'héberger. Tout au plus à lui payer une nuit quelque part. Mais encore faudrait-il qu'elle accepte.
-Comment as-tu découvert ces cappuccinos noisettes ? C'est une tuerie ! m'exclamai-je en buvant encore un peu du breuvage. Un changement de conversation comme les autres... Peut-être aurait-elle une anecdote intéressante à me raconter à ce sujet-là.
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Lorias Carden
Age : 32
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Crédits : Orion pour le magnifique gif de signa' ♥ Roger et moi sommes très contents et te remercions !





Lorias Carden
Affranchie
Jeu 6 Sep - 22:19



La cigale, ayant chanté tout l'été...
Elle avait dû finir ses études tardivement si elle enseignait depuis si peu de temps. Je lui donnais à peu près le même âge que moi, de quoi nous différencier d'autant plus. Toutes ces années passées à vagabonder, voler, s'acharner pour trouver un travail et retrouver un logement, le perdre, recommencer à voler, perdre son logement, recommencer à s'acharner... toutes ces années-là, Rae les avait passées à étudier, ce que je n'avais pas été capable de faire. L'école ne m'avait jamais acceptée, et je les comprenais, j'étais un boulet. Si je devais enseigner à des élèves, je leur apprendrais à voler, c'était tout ce que je savais faire plus ou moins correctement.
- Tu enseignes à l'université ? demandai-je alors, puisqu'elle se disait à peine plus âgée que ses élèves.
Enseigner à l'université, ça devait être quelque chose. Je ne savais même pas comment ça se passait là-haut, dans les études supérieures. Tout ce que je savais, je l'avais vu dans des films américains clichés qui ne montraient ni les universités écossaisses, ni la réalité. Et puis, c'était il y a longtemps. Je ne me souvenais plus tant que ça de ces films, à part du fait qu'ils étaient débiles et que je les regardais souvent en attendant que ma mère rentre avec les courses après le travail, car elle oubliait toujours de prévoir à l'avance et que j'attendais le dîner depuis le petit-déjeuner pour pouvoir avaler quelque chose, puisque la plupart du temps, ma mère oubliait de me faire mon déjeuner, et qu'il n'y avait pas souvent de quoi en faire. Cela me rappela la faim et j'avalai alors de nouvelles gorgées de mon cappuccino, me forçant à y aller doucement. Il était hors de question que Rae apprenne que je n'avais pas été foutue de garder le taudis dans lequel je vivais auparavant.

Sa question sur le cappuccino me montra que j'échouais dans l'objectif de tenir la conversation. Apparemment, j'étais aussi qualifiée pour travailler ici que pour tenir une conversation banale avec quelqu'un. Le fait qu'elle apprécie la boisson me rassura : je n'avais pas payé une boisson aussi chère pour empirer ma relation à peine définissable avec Rae. Mais de là à avoir idée précise de ce que la boisson représentait...
- J'ai senti l'odeur du cappuccino sur ma chemise. J'ai vu cappuccino noisettes sur la carte là-bas, j'ai pensé que tu aimerais ça.
Parce qu'autrement, je n'avais jamais goûté à cette boisson. Il fallait dire qu'ici, ce n'était pas donné, et que j'étais venue qu'une seule fois auparavant pour me faire payer un café latte par une conquête qui ne savait pas que je comptais la dérober de ses biens les plus chers. Je n'allais pas raconter cette anecdote à Rae, elle me jetterait son gobelet au visage, et autant je voulais me réchauffer, autant je préférais éviter de me brûler.
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Rae Lucas
Age : 27
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Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Ven 7 Sep - 18:50
... se trouva fort dépourvue quand Rae fut venue
Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

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Je voulais tenter de changer de sujet au plus vite, car je ne voulais pas que Lorias me pose trop de questions. J'étais toujours embêtée quand on me questionnait sur mon travail, alors j'évitais d'en parler. La plupart du temps, lorsque j'y étais confrontée, je disais uniquement la vérité mais sans trop de détails. Les gens n'avaient pas besoin de savoir après tout. Et ceux qui étaient trop curieux, eh bien je leur retournais la question. Pour autant que ça soit possible évidemment... Car pour Lorias, ça n'était pas le cas. Le travail était un sujet sensible et je préférais ne pas l'aborder. Dans un sens, je me sentais presque mal à l'aise avec elle. J'avais une vie de rêve qu'elle était loin d'obtenir... Un appartement, une famille aimante, de l'argent, un travail. Que pouvais-je demander de plus ? Tout ce que je venais de citer, Lorias ne l'avait pas. Sauf peut-être l'appartement, car je ne voulais pas me lancer dans ce sujet hasardeux. Même si quelques indices me faisaient penser qu'elle l'avait perdu...
-Oui, répondis-je simplement en buvant une gorgée de cappuccino. C'était ce qu'elle voulait: une réponse. Alors je la lui donnais, tout simplement.

L'explication quant au cappuccino me fit sourire. Ah oui. J'étais tellement contrariée contre elle que j'en avais renversé ma boisson sur elle. Comment aurais-je pu l'oublier, au vu de sa tâche sur son chemisier propre (ou du moins, il semblait propre) ? La pauvre n'avait certainement que ça à se mettre, un lessive coûtait bien trop cher lorsqu'on avait tout juste de quoi payer de quoi survivre. Tout comme un cappuccino noisette. En tout cas, elle avait vu juste et elle avait un bon esprit de déduction pour y avoir penser. Lorias avait tout pour elle physiquement et en plus de cela, elle était intelligente et maligne. Je ne comprenais pas pourquoi elle ne parvenait pas à trouver de travail, ça devait probablement être une accumulation de mauvaise chance...
Malgré les deux cafés au lait, je sentais que ça n'allait pas me tenir à l'estomac bien longtemps. Quand j'étais dans un Starbucks, je n'arrivais pas à maintenir mon envie bien longtemps pour un petit goûter savoureux. Je jetai un coup d'oeil depuis ma place à la vitrine qui présentait diverses viennoiseries. Elle était encore bien garnie, il y avait du choix.
-Tu veux quelque chose à manger ? demandai-je. Certainement qu'elle devait avoir faim. J'en étais certaine. Alors même si elle refusait, j'allais revenir avec deux croissants aux amandes. Un pour elle et un pour moi. Savoir qu'elle avait dépensé autant d'argent pour moi alors qu'elle en avait si peu, ça me faisait sentir redevable.

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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Ven 7 Sep - 20:50



La cigale, ayant chanté tout l'été...
Elle resta vague sur son métier, et je compris qu'elle non plus n'avait pas envie de s'étaler sur sa vie personnelle. Moi je n'avais rien à dire, et elle ne me faisait pas confiance. C'était sûrement ça le problème, la confiance. Je la comprenais, après ce qui s'était passé la première fois. Je savais bien que je n'étais pas digne de la confiance de qui que ce soit, et d'un autre côté, je ne faisais moi-même confiance à personne. J'avais commis trop d'erreurs pour le faire. N'importe qui pourrait me dénoncer si je leur annonçais le nombre de délits commis. Rae l'aurait sûrement fait si je ne lui avais pas rendu son collier. Bientôt, elle me proposa à manger, et si dans un autre contexte j'aurais attendu cette proposition, cette fois-ci je me sentis honteuse. Etait-ce si évident que j'étais fauchée ? Avait-elle déjà deviné que j'étais à la rue ?
- Non merci, je n'ai pas faim, mentis-je, ajoutant un mince sourire pour tenter de la convaincre.
Je ne pouvais pas lui être redevable à nouveau. Je ne voulais rien lui devoir, et je ne voulais pas qu'elle me doive quelque chose. Je lui avais rendu son collier et lui avais payé un verre en retour. Cela devra suffire. Je n'avais rien d'autre à lui offrir. Je n'avais pas une vie pour elle.

Je me demandai si je ne ferais pas mieux de partir à ce moment-là. Je ne me sentais pas à l'aise. Il faisait bon ici, mais j'étouffais. Je détestais apparaître ainsi devant les autres. Sans mon masque, je ne valais rien, je n'étais plus rien. Attiser la pitié des gens me dégoûtait, c'est pourquoi j'évitais toujours de me montrer sous un jour gris, sauf les rares fois où je faisais la manche. J'hésitais, pour une fois. J'hésitais à quitter les lieux, à en rester là. Nous avions des vies trop différentes pour pouvoir s'entendre. Il fallait que je me fasse à cette idée. Chaque fois que je croiserai Rae - puisqu'apparemment nous ne cessions de nous tomber dessus - je devrai me rappeler qu'elle m'était inaccessible. J'avais gâché ma seule occasion d'obtenir sa confiance. Et même si j'avais été correcte dès le départ avec elle, elle n'aurait jamais accepté de côtoyer quelqu'un comme moi. J'étais sans travail et sans domicile. Même Roger se foutait de ma gueule à ce sujet.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Sam 8 Sep - 12:22
... se trouva fort dépourvue quand Rae fut venue
Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

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Ca ne me surpris aucunement lorsqu'elle refusa ma proposition. Je ne lui proposais pas parce que je la savais pauvre, ou parce que je l'imaginais affamée, car je n'en avais aucune idée. Je le faisais uniquement par politesse. Elle m'avait offert la boisson, je pouvais bien lui offrir un croissant ou une autre viennoiserie qui lui ferait plaisir non ? C'était ainsi que j'avais été élevée, dans le même cadre, lorsque j'étais invitée chez quelqu'un, j'amenais des fleurs ou une bouteille de vin. Ce sont les petites touches d'attention qui font plaisir et aussi parce que je me sens redevable. Pourtant, je ne devrais pas. Lorias ne méritait pas que je lui sois redevable. J'étais trop gentille, trop généreuse, je ne pouvais pas m'empêcher de chercher le bon en chacun de nous, même à ceux m'ayant fait les pires des crasses. Je m'étais déjà fait avoir plusieurs fois, Lorias n'était pas la première. Jamais personne ne m'avait autant embobinée, certes, mais je commençais à avoir l'habitude de ce genre de situation dont je devrais apprendre à me défaire. Je devrais me séparer d'elle, couper les ponts et simplement la saluer d'un geste de la main la prochaine fois que je la croiserais. Ce serait plus simple pour toutes les deux. Nous n'étions pas du même monde, nous étions trop différentes de caractère, de point de vue, de tout à vrai dire. Nous n'avions même pas les mêmes objectifs, quand Lorias voulait commencer par stabiliser sa vie, moi je voulais me poser dans la mienne, avec quelqu'un que j'aime. Elle avait réussi à mettre un point sur mon plus gros manque; la solitude. J'avais espéré, le temps d'un instant lors de notre première soirée ensemble, qu'elle comble cette solitude. Aujourd'hui, j'étais certaine que ça n'arriverait jamais.

-D'accord, répondis-je en me levant. Je cherchai dans mon sac à dos que j'avais laissé sur la banquette à côté de moi mon porte-monnaie. En farfouillant dans mes affaires, j'hésitai à emporter tout mon sac à la caisse. Lorias en profiterait-elle pour fuir en attrapant mes affaires ? Toute cette discussion, était-ce encore un moyen de me rouler dans la farine ? Je ne savais pas quoi faire. Puis, je me dis qu'il n'y avait qu'une sortie au café et il fallait passe à côté de la caisse pour la prendre. Et puis, je pourrais toujours hurler au vol. Le café était plein et rempli de caméras de surveillance. Risquais-je vraiment quelque chose ? Lorias prendrait-elle un tel risque ?
J'allais peut-être m'en mordre les doigts, mais je pris avec moi uniquement mon porte-monnaie, puis je me dirigeai vers la vitrine à la caisse. Je ne vais pas le cacher, j'étais vraiment stressée. J'avais envie de faire confiance à Lorias et je prenais ceci comme un premier et dernier test. Si elle échouait à nouveau... Je finirais par lui nourrir une haine réellement profonde donc je peinerais à m'en défaire. Si elle réussissait, alors ce serait comme une petite victoire que je savourerais avec ce délicieux croissant aux amandes. D'ailleurs, j'en pris deux. Car si elle n'avait pas faim maintenant, elle aurait sûrement faim plus tard.

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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Dim 9 Sep - 0:03



La cigale, ayant chanté tout l'été...
Elle se leva, laissant son sac sur la banquette. Elle me fit confiance pour cela. Ou me testait-elle ? Voulait-elle voir ce que j'allais faire ? Si j'allais encore la voler, alors que la dernière fois que je l'avais fait une pluie d'emmerdes m'était tombée dessus ? Je ne recommencerais pas ça. Je n'avais pas de quoi rembourser ensuite et mon corps se remettait encore des sales effets de cette drogue qui n'en était pas une. Je ne comptais certainement pas recommencer. Ni aujourd'hui. Ni jamais. J'en avais eu assez de voler Rae. Mais je ne pouvais pas arrêter de voler les autres pour autant. D'ailleurs, Rae devait se douter que j'avais acheté les boissons avec de l'argent volé, car je n'avais pas eu d'argent propre depuis un moment. En la voyant s'éloigner ainsi, je sentis sa bonne foi et sus qu'elle allait prendre plus d'une part. Rae n'était pas du genre à se montrer radine. Elle allait acheter de quoi manger pour moi aussi, et ça, il en était hors de question. Tout comme la dernière fois, lorsqu'elle était partie pour acheter à manger et que je pensais qu'elle n'allait jamais revenir, je ne pouvais pas accepter. Cette fois, il était certain qu'elle allait revenir, puisqu'elle n'était qu'à deux pas et qu'elle avait laissé son sac ici. Cette fois, c'est moi qui allais partir. Où était-ce moi-même qui ne cessait de fuir ?

Je ne pouvais pas accepter honnêtement quoi que ce soit, car je n'aimais pas être redevable et que, de toute façon, je ne pouvais rendre la pareille. Je ne pourrais certainement pas inviter Rae à déjeuner, même si l'idée m'aurait sûrement plu - mais ce n'était qu'une idée vague - alors je ne voulais pas qu'elle me nourrisse. La décision était prise. Je me levai, glissant mon sac à dos sur mon épaule, et, saisissant le sac de Rae, me dirigeai vers le comptoir. Je m'arrêtai auprès de Rae et lui tendis son sac. Si je l'avais laissé là-bas tout seul, on n'aurait pu le lui voler, et je m'y connaissais en vol.
- Je dois y aller, j'ai un autre entretien bientôt, mentis-je. A un de ces jours, peut-être, terminai-je.
Il était vrai qu'on se croisait souvent ces derniers temps, comme si notre karma nous poussait l'une vers l'autre. J'étais bien la dernière à croire ces choses, mais il fallait dire que ces rencontres inopinées commençaient à peser dans la balance du surnaturel. Je quittai les lieux, l'air frais rayant mes joues. La nuit allait être longue. J'allais devoir trouver un autre endroit où passer aux toilettes, et je devais passer à la poste aussi. Le temps d'attente pour récupérer mon courrier me ferait gagner du temps au chaud. C'était un bon plan. Le seul que j'avais.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Dim 9 Sep - 18:49
... se trouva fort dépourvue quand Rae fut venue
Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

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J'étais en train de payer les deux croissants quand Lorias débarqua. Elle avait son sac à dos sur les épaules et elle me tendait le mien, me disant qu'elle devait filer à cause d'un nouvel entretien. Avait-elle remarqué que j'allais lui prendre à manger et tentait-elle de fuir afin de l'éviter ? Me mentait-elle en parlant de ce rendez-vous ? Dans tous les cas, je me retrouvai bien empruntée, à devoir gérer à la fois le caissier qui me demandait l'argent et Lorias qui me disait aurevoir. Est-ce que j'avais encore fait une erreur ? A vouloir m'entêter pour lui venir en aide alors qu'elle la refusait catégoriquement ?  Attends ! m'exclamai-je.
Je donnai la monnaie au barista qui me rendit en échange deux sachets en papier marron contenant chacun un croissant aux amandes. Je rangeai mon porte-monnaie dans mon sac que je lançai sur mon épaule. Je n'étais pas sûre que Lorias m'ait entendue, ou peut-être l'avait-elle fait mais qu'elle voulait simplement me fuir. Ou alors je n'en savais rien, elle avait peut-être vraiment un rendez-vous, que j'espérais positif pour elle. Dans tous les cas, je la rattrapai et lui tendis le sachet, sans lui laisser le choix de l'agripper ou pas. Même si tu n'as pas faim, tu verras, ils sont encore meilleur au petit-déjeuner.
Je lui souris presque bêtement. Bonne chance pour ton entretien. Je lui adressai encore un regard compatissant, comme pour lui souhaiter bonne chance autant pour son rendez-vous que pour ses jours à venir, avant de me retourner. Toute cette interaction s'était déroulée rapidement, sans lui laisser le temps de réagir, car je ne voulais ni la retarder ni qu'elle me refuse ce croissant. C'était cadeau de la maison.
D'un pas rapide, je me rendis dans les rues afin de prendre la direction de chez moi. Echo, ravi de me voir à nouveau à l'extérieur, me rejoignit en chantant au-dessus de ma tête, rythmant l'allure de mes pas. Cette rencontre, bien qu'elle ait commencé de manière bancale, c'était finalement plutôt bien terminée. C'était la première fois que nous pouvions parler librement, bien que je sentais que Lorias n'en avait pas l'habitude. La solitude l'avait gagnée et les moments banals de la vie également. Discuter tranquillement dans un Starbucks avec un bon cappuccino chaud, ça n'était pas dans ses habitudes. Mais néanmoins, je me sentais victorieuse. Nous nous étions parlées, écoutées et elle avait même réussi son petit test. Avec brio qui plus est, puisqu'elle m'a ramené mon sac à dos alors qu'elle aurait pu l'abandonner sur la banquette de notre table. Je ne pouvais pas nous en demander plus, puisque nous avions déjà fait de grands progrès tous les deux. La chance nous permettrait-elle de nous améliorer encore plus ? Je me le demandais. Jusqu'à maintenant, nos destins s'étaient avérés liés. Je me demandais si ça allait continuer dans ce sens, ou non. Seul demain me le redira.

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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Dim 9 Sep - 19:13



La cigale, ayant chanté tout l'été...
Je pensais déjà en avoir terminé de cette rencontre avec Rae, mais je m'étais trompée, puisque la voix de celle-ci m'interpella et elle fonça sur moi, me collant dans les mains un petit sachet. Elle ne me laissa pas le temps de répondre. Elle tenait absolument à m'offrir à manger, et cela me frustra, car encore une fois elle voulait le dernier mot. Ne pouvait-elle pas simplement me laisser lui offrir une boisson chaude sans se sentir obligée de me payer quelque chose en retour ? Je l'avais volée après tout, et ni sa monnaie ni ses vêtements volés la première nuit je ne pourrai lui rendre. Je n'avais même plus assez de monnaie pour survivre moi-même, alors pour rendre quoi que ce soit il faudrait attendre un moment. Elle disparut et je me retins de jeter son offre par terre, maugréant sur le fait que j'avais menti, qu'il n'y avait pas d'entretien, et que je n'avais pas utilisé le peu que j'avais pour offrir une boisson pour qu'on m'offre une pâtisserie en retour.

Je me tournai et repris mon chemin. Je ne voulais pas qu'elle m'observe de loin et voie mon mécontentement. Je ne savais plus quoi penser d'elle. Un jour elle voulait m'offrir à boire ou à manger, un autre jour elle me haïssait et faisait tout pour me pourrir la vie. Elle ne savait pas ce qu'elle voulait elle-même. Je ne regardai pas ce que contenait le sachet. Je verrai plus tard. Je le mangerai, évidemment, puisque je ne pouvais pas le rendre et que j'avais faim. Mais je savais djà que je ne pourrais jamais rendre la pareille à Rae, elle qui aimait offrir des verres, à manger, et sûrement sortir ici et là les jours de congé. Je ne pourrais jamais lui offrir autant, et le fait qu'elle m'ait montré sa capacité à offrir aux autres me contrariait. Cela montrait encore une fois à quel point nos mondes étaient différents.
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