Oops I did it again - Rae



 

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Oops I did it again - Rae

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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Lun 27 Aoû - 21:52



Oops I did it again...
J'avais putain de mal. J'avais vendu mon âme au diable pour récupérer ce collier. Je gisais depuis trois jours sur le sol parsemé de vêtements sales de mon studio crasseux. Je devais être un peu à gauche du milieu, ce qui revenait à dire cinq pas du mur. J'étais un peu de travers, je crois, car si j'étais droite la porte d'entrée - dont j'avais peut-être cassé la poignée il y a un mois - me ferait face, là-bas. La salle de douche était au fond à ma gauche, ce qui revenait à dire quelques pas à ma droite, puis trois pas en avant. C'était petit comme endroit, mais ça suffisait. De toute façon, je vivais sommairement ici. Plus pour longtemps, d'ailleurs. Il me fallait penser à ma fuite du logement, sinon je me ferais virer sans possibilité de prendre quelques affaires avec moi, car j'avais tant de loyers impayés qu'on me saisirait le peu que j'avais pour compensation. C'était peut-être pour ça aussi que j'avais laissé la plupart des choses pourrir ici, car je ne pourrai pas tout emmener de toute façon.
J'avais essayé de me lever plus tôt, sans succès. Je voulais un verre d'eau, mais je n'avais pas de bouteille, le peu de vaisselle propre était encrassée dans l'évier de la kitchenette, et on m'avait coupé l'eau et l'électricité. La lumière du jour filtrait faiblement par la petite fenêtre ouverte. J'entendais le vrombissement des moteurs dehors, et le brouhaha de la rue. Je n'arrivais pas à bouger. Je voulais vomir, vraiment, mais impossible. Il fallait que j'attende que ça quitte mon système.
J'avais encore fait une belle connerie.

***

J'avais eu du mal à fermer les yeux. Je m'étais endormie quelques temps, sans savoir combien. Je me redressai avec peine, mes courbatures me faisant souffrir. Dehors, il faisait encore jour, fin d'après-midi sûrement. Je tournai la tête - qui tournait déjà un peu moins que précédemment - vers mon matelas nu posé à même le sol. Il était loin. Trop. Cinq pas, c'était beaucoup quand on avait rien mangé depuis trois jours. Mais au moins, j'avais récupéré le collier. Je cherchai le papier du regard. Il se trouvait sur le comptoir de la cuisine, près de l'enveloppe qui contenait le collier. Je me levai avec un gémissement de douleur. Je devais avoir une sale gueule. En tout cas, je ne sentais pas bon. Trois jours cloîtrée ici sans manger, boire, me laver. Quelle idée de merde. Je cochai les cases sur la grille de papier. Le mec était déjà passé hier récupérer la première grille d'évaluation. Demain, il récupèrerait celle-là et la donnerait à sa comparse qui m'avait proposé ce deal infernal. Le collier pour une expérience. Je contemplai la dernière seringue. Il allait être bientôt temps de l'utiliser. La dernière sur six. Deux par jours pendant ces horribles trois jours. Tout ça pour un collier.
Je tentai de rejoindre le lit, en vain. Je me laissai tomber sur les vêtements étalés par terre en plein milieu du studio à la place. Allongée sur le dos, je décidai de dormir encore un peu avant de m'injecter la dernière dose, restée sur le comptoir, à côté de l'enveloppe et de la grille, près de l'entrée, si loin de moi. J'aurais dû la prendre. Je grognai en me rendant compte du fait que j'allais devoir me relever pour m'injecter cette merde. Tester une nouvelle molécule de drogue était la pire idée que j'avais eue ces dernières années, voire peut-être la pire idée de toute ma vie, mais c'était fait, et j'avais malheureusment survécu jusqu'ici pour en subir la dernière dose. Cette drogue devait être la nouvelle tendance en ville, remplaçant les bonnes vieilles molécules et herbes que les addictes connaissaient si bien, mais au lieu de vous envoyer planer un moment, elle vous faisait simplement regretter votre vie à coups de nausée, courbatures, hyperexcitabilité et plus grosse flemme de l'univers. De quoi vous transformer en pâte molle.
Je me demandais encore pourquoi je faisais tout ça puisque je n'avais pu aller retrouver Rae hier comme je le lui avais affirmé cinq jours plus tôt. Au moins, j'avais le collier, si elle voulait me trouver et venir le chercher elle-même... et me rapporter un peu d'eau au passage, parce que je crevais de soif.
- Dégage ! voulus-je crier, mais seul un petit râle sortit de ma gorge.
Je n'avais plus la force de m'énerver après Roger. Il se posa sur ma cuisse immobile. Un autre vint le rejoindre, s'installant sur mon ventre. J'avais laissé la fenêtre ouverte quitte à crever de froid la nuit, puisque la sueur m'avait longuement étouffée. Même en ne portant seulement qu'un short et un débardeur, j'avais eu l'impression de bouillir. Cette saleté de drogue qui n'en était pas réellement une. Vraiment merdique. Cependant, je n'avais pas le choix d'aller jusqu'au bout. Je n'avais pas le courage de fermer les yeux, la lumière brûlant mes paupières. Je devais finir ce deal sans tricher, autrement on me ferait subir pire, à moi, mais aussi à la propriétaire du collier, et je trouverais ça injuste que quelqu'un d'autre se fasse torturer pour une de mes conneries.
Je rouvris les yeux. Finalement, je les avais peut-être un peu fermés. Un peu. Je n'avais pas bougé, réveillée par le dessus d'un bec courbée glissant sous mon menton. Je frissonnai quand je réalisai qu'ils étaient nombreux, là, à m'entourer, à me couvrir aussi, un peu. Il me sembla même que Roger souhaitait me tenir éveillée. Il avait peut-être peur que je meure, ce connard, après tout.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Lun 27 Aoû - 22:34
oops i did it again
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Elle n'était pas venue. Attendez je répète, ELLE N'ETAIT PAS VENUE. Comment aurais-je pu penser instant le contraire en même temps ? Je savais qu'il ne fallait pas que je fasse confiance à cette nana. Rien ne m'avait assuré qu'elle viendrait au même banc quatre jours plus tard, et ça n'était pas faute d'avoir attendu. Lorsque je n'y étais pas, j'avais chargé Echo de rester proche du lieu de rendez-vous afin qu'il m'avertisse si la brune finirait par arriver. J'y étais même retournée de moi-même en fin de journée en espérant la trouver. Mais rien. La poubelle avait été vidée, par un communal ou un clochard. En tout cas, les restes de kebab n'y étaient plu. Il n'y avait que moi, sur ce banc, dans cette rue déserte. Heureusement, la colère me tenait au chaud.
Alors, une fois de plus, j'ai lancé Echo à sa recherche. Je crus bien qu'il allait me remballer et m'attaquer de son bec pointu, en signe de rébellion. Mais le rouge-gorge accepta et prit son envol à travers la ville dès le lendemain matin. C'était à nouveau comme chercher une aiguille dans une motte de foin. Pour la dernière fois, j'avais eu de la chance qu'elle se trouve en plein milieu de la rue, bien visible vu du ciel. Mais qui me dit qu'il en serait de même cette fois-ci ? Si elle se terrait au fond d'une cave afin d'être certaine que je ne la retrouve pas, cela allait clairement corser l'enquête.
Enquête que je n'avais pas le temps de mener. Pour cela, j'avais mon fidèle acolyte et mes élèves remarquèrent rapidement qu'il manquait à l'appel. D'habitude, il était quasiment toujours en cours avec moi. Il était comme la mascotte de la classe. En même temps, c'était courant à l'académie des lions de voir les élus se balader avec leur anima. C'était le seul endroit où nous pouvions les exposer fièrement et librement, alors nous appréciions d'autant plus le faire. Cette fois-ci, je ne pus manquer au lourd questionnement de Sam et Carlos que j'évitais depuis jeudi dernier. Ils avaient fini par m'attendre à la sortie de ma classe, afin d'être certain que je ne leur file pas entre les doigts. Malheureusement pour eux, ils avaient choisi le mauvais jour.
-Jsuis désolée les gars, mais j'ai un rendez-vous super important là. Oui. J'avais un rendez-vous avec une voleuse qui ne tenait pas ses paroles et qui ne prenait pas mes menaces au sérieux. La description même d'une voleuse, oui oui.

Je sortais de l'académie quand Echo accourut. Je sus qu'il était porteur d'une bonne nouvelle et je lui demandai comment il l'avait trouvée cette fois-ci. De son explication, il avait des contacts intéressants depuis quelques jours. Je ne voyais pas où il venait en venir mais visiblement, ça avait porté ses fruits. Alors, une fois de plus je le suivis. Il me conduisit dans les bas quartiers de la ville, ceux que l'on a tendance à oublier et qu'on ne visite jamais, car réputés pour ses malfrats. Cet endroit collait définitivement bien à Lexa. Je décidai de garer ma voiture un peu en extérieur de ce quartier et poursuivis à pied. Je ne tenais pas particulièrement à ce qu'on éclate la vitre afin de me la voler. Et je finis par le regretter. Je ne me sentais pas à l'aise ici. Les gens le sentaient que j'avais trop d'argent pour eux et me reluquaient de haut en bas d'un air sombre. Je traçais ma route à grandes enjambées, poursuivant le rouge-gorge qui volait plus vite que je ne marchais.
Nous arrivâmes devant un immeuble à la façade décolorée. La plupart des appartements avaient leurs volets fermés. Echo s'engouffra dans la seule fenêtre ouverte que j'ai pu apercevoir. J'ai eu envie de le rappeler, car l'endroit n'était pas sûr, mais il était un anima après tout. Il devait savoir ce qu'il faisait. S'échappa de l'ouverture un couple de pigeons roucoulant. Je savais qu'en suivant les pigeons, je finirai par la retrouver. Cette fille devait les attirer.
Je tentai d'ouvrir la porte d'entrée du bâtiment. Elle était ouverte. La sécurité n'était pas la même que dans mon quartier bien loti. Je jetai un coup d'oeil aux coins stratégiques, mais aucune caméra de surveillance n'était installée. Pas de toute, Lexa vivait avec peu de moyen. Je comprenais pourquoi elle m'avait volé un objet de valeur, elle a certainement dû s'en servir pour payer son loyer ou son savoureux kebab.
C'est à pas de loup dans les escaliers grinçants que je rejoignis l'étage auquel Echo était entré. Je jetai un coup d'oeil à la sonnette. Elle était crado et il n'y avait aucun nom dessus. Sans me poser de questions, -j'étais sur le point d'entrer chez une voleuse après tout- je posai ma main sur la poignée et entrai dans l'appartement.

Je ne parvins même pas à ouvrir la porte en grand, une accumulation de cartons de pizza m'en empêchait. Mon deuxième constat fut l'odeur répugnante qui me saisit les tripes. Je faillis reculer et fermer cette porte pour de bon, mais il me fallait avancer. Alors, je cachai mes voies respiratoires à l'intérieur de mon coude. Des roucoulements me parvenaient et instantanément, je sus que j'étais au bon endroit.
En faisant un premier pas dans le minuscule studio, je remarquai à quel point il avait été mal entretenu. Il y avait des déchets partout, des fientes de pigeons partout, des meubles abandonnés et vieillots partout. Je ne me sentais réellement pas à l'aise. En fouillant du regard, je trouvai une pile de lettres non-ouvertes à l'intention d'une Lorias Carden. Eh bien voilà. Ca n'était pas plus courant que Lexa, mais au moins j'étais sur une source sûre. Je découvris aussi un amas de pigeons, sur lequel je décidai de ne pas m'attarder. Quoi que... N'y avait-il pas... Un corps. Si, il y avait quelqu'un, puisqu'elle était là. Etendue sur le sol à côté de son matelas sans sommier ni cadre. J'hésitai un instant à éclater de rire, car la voir ainsi me soulageait de cette ambiance sinistre. Je m'approchai en gesticulant des bras pour dégager les piafs. Debout, je posai mes mains sur mes hanches et l'observai de toute ma hauteur.
-Ca pue la merde chez toi. Tu fais un élevage de pigeon voyageur ou quoi ? C'est en lui demandant cela que je découvris son visage blême, ses joues creusées et ses yeux à peine ouverts. J'haussai un sourcil. Elle n'était pas morte au moins ? En proie au doute, je lui donnai de légers coups de pied dans la jambe pour la tirer de son semi-sommeil.

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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Lun 27 Aoû - 23:07



Oops I did it again...
J'avais entendu la porte s'ouvrir, et avais espéré qu'un roublard vienne m'achever. La douleur dans mes muscles était difficilement supportable. J'avais même froid maintenant, et je fus presque tentée d'aller m'injecter cette dernière foutue dose pour bouillir à nouveau. Heureusement, Roger me retenaient. Ils étaient tous là, à se promener sur moi, et pour une fois, ça ne me dérangeait pas, puisque, pour être honnête, ils me gardaient en vie à l'heure actuelle. Du moins, jusqu'à ce qu'ils s'envolent, effrayés par des mouvements brusques. Je n'eus pas le temps d'ouvrir complètement mes yeux précédemment entrouverts que des coups firent résonner mes courbatures dans ma jambe. Les yeux bien ouverts, quoi que las, je me serais étouffée avec de l'eau s'il en restait dans mon corps en découvrant Rae debout devant moi. Que faisait-elle ici, dans ce quartier minable ? Elle m'avait retrouvée, évidemment. Elle voyait à quel point mon hygiène de vie était irréprochable.
Non seulement elle entrait chez moi sans permission, mais en plus elle se moquait de Roger. Il n'y a que moi qui se fout de la gueule de Roger ! Mon pigeonnier était insalubre, mais pas moins parfait pour Roger qui profitait bien de l'endroit pour venir déposer ses plumes et sa merde. A croire que Rae y avait trouvé son refuge, puisqu'elle-même était venue ici en bon pigeon.

Je n'avais pas la force de répondre. Je me redressai tant bien que mal, restant en position assise. Deux Roger vinrent se poser de nouveau sur mes cuisses, mais je ne les repoussai pas. Je n'en avais pas la force, ni l'utilité. Je voulais simplement en finir de cette histoire.
- Prends ton putain de collier et casse-toi, crachai-je, la voix rauque à cause de ma gorge sèche.
Je lançai un regard à l'endroit où était posée l'enveloppe, n'ayant pas le courage de me lever. Tant pis si elle voyait la seringue. Elle pensait déjà le pire de moi. Son avis ne m'importait pas. Je voulais simplement qu'elle me fiche la paix.
Roger prit place sur mon épaule. Rae n'avait pas tort, je devrais faire un élevage de pigeon, il semblait que c'était la seule chose à laquelle j'excellais. Ces bestioles-là me suivaient à la trace depuis ma naissance et me prenaient pour leur mère, ou pour leur nid, je n'en étais pas trop sûre. En revanche, je n'attirais pas les autres oiseaux, et je fronçai les sourcils en apercevant un autre piaf, plus petit que Roger, voler avec légèreté dans l'appartement. Je ne faisais jamais attention aux autres oiseaux, mais celui-là, il me semblait l'avoir déjà vu quelque part. Réfléchir, c'est fatigant. Je ne voulais pas réfléchir. Je voulais prendre la dernière dose, souffrir une nuit et me débarrasser de ce deal infernal. Puis j'improviserai. Comme je l'avais toujours fait.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Mar 28 Aoû - 17:22
oops i did it again
George Washington a dit: Laissez votre coeur ressentir la peine et la détresse de chacun.

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Lorias n'avait vraiment pas l'air dans son assiette. Mais qu'est-ce qu'elle avait foutu pour se mettre dans un si piteux état ? Après tous les sales coups qu'elle m'avait fait, là c'était bien la cerise sur le gâteau. Et pourtant, elle en venait presque à me faire pitié. Son physique allait en se dégradant depuis que je l'avais rencontrée. Le premier soir, elle était superbe, la femme au corps de rêve que tout le monde souhaitait posséder. Le lendemain, elle mangeait goulument et dégueulassement un kebab dégoulinant de sauce. Et aujourd'hui, elle était étendue sur le sol, à moitié morte, entourée de pigeons qui ne se gênaient pas pour semer leurs fientes partout dans l'appartement. En la saluant dans toute ma douceur, j'avais découvert mon nez de mon coude et je reniflai à nouveau cette odeur immonde qui me fit monter un haut-le-coeur. J'avais à la fois envie de rire, à la fois de la pitié pour Lexa. Ou plutôt Lorias de son vrai nom. Je n'aurais pas pensé en apprendre autant sur elle en si peu de temps. Comme quoi, quand on entrait dans l'appartement de quelqu'un, on pénétrait dans sa vie.

Lorias se releva avec grand peine en grimaçant. A peine eut-elle fini de bouger que deux pigeons s'installèrent sur ses cuisses. Visiblement, elle n'avait même plus la force de les chasser. Ou alors, elle avait simplement l'habitude et appréciait leur présence. Personnellement, je la trouvais plutôt... Oppressante. J'avais l'impression de me sentir dans un pigeonnier, enfermée dans une cage à l'odeur nauséabonde.
Sa voix grinçante me fit froid dans le dos. Définitivement, elle n'était plus la même personne que j'avais rencontré. J'avais bien compris, quand je l'avais retrouvée en ville, qu'elle n'était pas la fille que j'avais espéré qu'elle soit. Mais là, c'était la descente aux enfers. Ses cernes creusées sous ses yeux, son visage blanc, ses cheveux décoiffés... Elle aurait pu passer le casting pour un film d'horreur sans aucun problème.
Je suivis son regard vert terni et celui-ci me conduisit à une petite table où était déposée une enveloppe. Et juste à côté, une seringue. C'était donc ça. Lorias se droguait. Pourtant, les jours précédents, elle n'en avait pas eu l'air. Elle avait vraiment bonne mine. Peut-être faisait-elle une rechute ?
Quoi qu'il en était, en tant que bonne citoyenne au grand coeur, sa situation me peina. Je ne pouvais pas la laisser pourrir dans cet appartement. En entendant un battement d'ailes, je me retournai et découvris un troisième piaf se poser sur l'épaule de la brune. Cette dernière avait le regard posé sur Echo qui s'était posé sur le dossier d'une chaise. Sentant ses yeux sur lui, il s'envola et sortit de l'appartement en trombe. Il n'y avait que des pigeons ici. Le rouge-gorge faisait bien mauvaises figure au milieu de toutes ces plumes grises et bleutées.
Je finis par prendre l'enveloppe entre mes mains et l'ouvris. Le collier était là. Mon visage s'illumina d'un sourire radieux mal contenu qui aurait pu étinceler au milieu des ténèbres de ce studio. Il était là et je le reconnaissais. Il avait ce petit défaut que j'avais remarqué quelques jours après qu'il m'eut été offert, au dos du pendentif. Je ne savais pas vraiment si je devais remercier Lorias, car en faisant cela, je la remerciais de m'avoir volé. Sans cela, je n'en serais jamais arrivée là, à passer mon après-midi à la poursuite de cette jeune voleuse. Mais elle avait dû en faire des choses pour le récupérer, elle qui était loin de rouler sur l'or. J'appréciais grandement son geste. En soulevant l'enveloppe, j'avais mis à jour une autre feuille. Il y avait un tableau, et des cases à cocher. Je ne mis pas longtemps à comprendre que ces trois objets, le collier, la grille d'évaluation et la seringue, étaient étroitement liés.
-T'as pas de thune au point de mettre ta vie en danger pour quelques dizaines de livres ? Je ne savais pas combien on lui offrait pour ce test, ni pour combien elle avait vendu puis racheté le collier. Car ce dernier, bien qu'il était d'une grande valeur sentimentale, ne devait pas dépasser la centaine de livres. Lorias n'avait donc pas un sous de côté pour se permettre cet écart dans ses économies ? Mais merci, j'apprécie ce geste, je lui devais bien ça, vu l'était dans lequel elle était. D'ailleurs, je me dis que vu ce que son corps était en train de traverser, elle aurait grandement besoin d'un verre d'eau. Mais en jetant un coup d'oeil à la vaisselle, je compris qu'il ne fallait pas compter dessus. Un mince espoir persistant, je tentai d'ouvrir le robinet mais aucune goûte n'en découla. Eh bien... Elle devrait patienter pour s'hydrater.
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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Mar 28 Aoû - 20:38



Oops I did it again...
Je savais qu'elle l'avait vue, je sentais son jugement. La dernière seringue de drogue traînait là, sur le comptoir près de la porte, me promettant des ennuis si quelqu'un venait à le découvrir. Rae pourrait me causer ces ennuis. Elle n'avait qu'à prévenir la police et je serais coincée. Mais si elle ne l'avait pas fait pour le vol de ses biens, elle ne le ferait pas pour la drogue. Cela me semblait évident. Rae devait avoir trop pitié pour appeler la police. Au moins, elle retrouva son collier et je m'en sentis étonnamment soulagée. Une bonne chose de faite. Sûrement la première bonne chose que j'eus faite dans ma vie. C'était peut-être son sourire qui m'avait soulagée, ou, plus simplement, touchée. Je n'avais jamais rendu qui que ce soit heureux dans ma vie, encore moins quelqu'un qui se trouvait heureux de voir que je lui avais retrouvé un objet que je lui avais moi-même dérobé. Rae était moins anodine que je ne l'avais pensé. Cependant, sa remarque cassante réussit à plomber mon moral. Adieu soulagement. Elle pensait quoi ? Que j'allais simplement redemander le collier et le lui rendre avec ses habits propres et le liquide volé ? Je n'étais même pas censée récupérer le collier. Les gens qui faisaient cela ne finissaient jamais bien. Ma situation aurait pu être bien pire. Le test de drogue n'était rien comparé à ce qu'on pouvait nous faire subir.
- Je t'aurais pas volée si j'avais des thunes, répliquai-je, ma gorge craquant sous la sécheresse.
La présence de Rae me dérangeait, car elle me remettait en pleine face mes échecs. Je ne serai jamais comme elle. Je vivais au jour le jour, sans penser à ce qu'il adviendra de moi ensuite. Je ne savais même pas si je serai encore en vie le lendemain. Tout m'était indécis.

Roger ouvrit son bec sur mon poignet, et je fus surprise par une goutte d'eau. Au début, je crus qu'il m'avait vomi dessus, mais la goutte ne semblait être autre chose que de l'eau. Il l'avait apporté de l'extérieur, sûrement. Mais pourquoi la déposer sur moi ? Ma déshydration était-elle si évidente ? Un pigeon pouvait-il ressentir les besoins d'un humain ? Je fronçai les sourcils, confuse et épuisée. Encore une fois, je ne voulais pas réfléchir. La même mission tournait en boucle dans mon esprit : prendre la dernière dose, me laisser tomber allongée et attendre que ça soit fini. Je n'avais aucun autre plan en tête, aucune autre option.
J'avais pris en compte le remerciement de Rae sans savoir quoi dire d'autre. Qu'attendait-elle ? Relevant la tête, j'aperçus la tentative d'ouverture du robinet.
- Si tu as soif, il va falloir aller boire ailleurs.
Elle comprendrait assez vite que l'eau était coupée. Ce n'était pas bien difficile à deviner, vu l'allure de l'endroit. Je m'étonnai de sa persistance à rester dans ce taudis. Si j'étais à sa place, je serais déjà partie dès la réception de mon collier.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
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Mer 29 Aoû - 22:08
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Ca semblait évident pour Lorias qu'elle ne m'aurait pas volée si elle n'avait pas besoin d'argent. J'avais envie de lui répondre que non, tout le monde ne volait pas par argent. Certains le faisaient par plaisir, par jalousie, ou simplement par le trouble psychique de la kleptomanie. Je n'avais appris des premières choses vraies sur Lorias il y a seulement quelques instants à peine et elle le savait. Je pouvais donc aligner un tas de théorie sur la raison de son vol. Mais en débarquant dans son appartement, en effet, je ne pouvais que penser qu'il s'agisse d'argent.  
Je m'aperçus de son état de pauvreté critique en constatant qu'elle n'avait plus une seule goutte d'eau. Le précieux liquide ne montait plus jusqu'à ses robinets. Comment avait-elle pu tomber dans un état si catastrophique ? Depuis combien de temps vivait-elle dans ce taudis puant ? Je n'osais pas imaginer la tête des propriétaires le jour où ils mettraient le pied ici. C'était l'anarchie, on se croirait dans une déchèterie municipale. On trouvait de toutes sortes de déchets, une sorte de caverne d'Ali Baba mais dont personne ne voulait de ses trésors. Sauf peut-être les pigeons qui avaient élu domicile  ici.

Je remis le collier dans l'enveloppe afin de le protéger et pliai celle-ci afin de la mettre dans la poche arrière de mon jean. Je ne pouvais pas simplement partir et couper les ponts avec Lorias. Je ne savais pas comment l'expliquer, mais je nous sentais liée. Elle avait découvert le monde dans lequel je vivais en pénétrant dans mon appartement et j'avais fait de même aujourd'hui avec le sien. De ce fait, je ne pouvais pas lui tourner le dos et faire comme si je n'avais rien vu. Lorias avait besoin d'aide, surtout en cet instant-même où elle était encore sous l'emprise de cette drogue qui devait lui faire un terrible effet. En voyant la dernière dose posée clairement en évidence, je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il ne s'agisse pas d'un signe. Je l'empêcherais de prendre cette dose et je ferai en sorte qu'elle se porte mieux. Ensuite, je pourrai m'en aller. Car je ne pouvais pas régler les problèmes de toute sa vie entière.
Alors, je m'approchai de la brune et m'accroupis pour être à sa hauteur. Déposant mes bras sur mes genoux je l'observai un instant: elle me faisait de la peine. Je savais qu'elle avait ça pour moi, pour mon collier, et donc je me sentais un peu coupable. C'était une réaction ricochet qui ne semblait pas s'arrêter. Si elle ne m'avait pas volée, je ne l'aurais pas poursuivie, elle n'aurait pas tenté de retrouver le bijou, elle ne se serait pas droguée et je ne serais pas là à son chevet. Cette réaction en chaîne n'était pas prête de s'arrêter.
-T'as faim ? finis-je par demander.
Je n'osais pas penser depuis combien de temps elle était là à morfler. Combien de doses avait-elle dû prendre ? Deux, trois, quatre ? Plus ? Si elle souffrait depuis le nombre de jours qu'elle en prenait, alors elle devait être affamée et déshydratée. Elle ne paraissait même pas avoir la force de se traîner jusqu'au lavabo... Qui de doute manière, ne donnait plus d'eau.
Mais si elle me confiait sa faim et sa soif, j'irai lui trouver le nécessaire. Je connaissais son adresse désormais après tout.
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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Jeu 30 Aoû - 12:18



Oops I did it again...
Elle restait pour une raison qui m'échappait. Se sentait-elle responsable de moi ? Espérait-elle récupérer plus que son collier ? Je n'avais rien d'autre. Elle le voyait bien. Mon appartement était dans un pire état que moi. J'allais devoir abandonner ce taudis bientôt et je n'aurai plus aucun endroit où me réfugier. Il faudrait que je trouve un nouveau travail. Peu importait quoi. Le cycle devait recommencer. C'est comme ça que je survivais. Il était hors de question que je retourne chez ma mère, encore moins la laisser apprendre que je n'étais pas capable de m'occuper de moi-même.
Rae vint s'agenouiller devant moi. Elle m'observait comme si j'étais un phénomène de foire. C'était peut-être là ma place. Je m'installerais dans une cage et laisserais les gens me regarder en se demandant comment une si belle jeune femme avait pu en arriver là. J'étais consciente de ma beauté, j'avais su l'utiliser par le passé, Rae en était la preuve. Mais pour le reste, je n'avais pas de réponse. Il semblait que la beauté ne faisait pas tout. Roger s'était tourné vers Rae à son approche et la scrutait avec attention, cherchant le danger. Il n'y en avait pas. Pas venant de Rae. Venant de moi, en revanche, les chances de survie de Roger étaient minces. Je ne savais pas pourquoi ils restaient, mais ils continuaient de me suivre, s'accrochant à ma présence. Les seuls qui étaient toujours restés auprès de moi malgré mes innombrables fuites.

Rae me demanda si j'avais faim, et je levai un regard surpris que je posai sur elle. Je me sentis en colère, soudainement, et je répondis injustement :
- Tu as jeté mon dernier repas à la poubelle et tu me demandes si j'ai faim ?
Quelque chose en moi me poussait à lui parler ainsi, avec des mots durs, même si ma voix paraissait plus lasse qu'autre chose compte tenu de la fatigue.
- Je n'ai pas tes vêtements, encore moins ton argent, maugréai-je.
Je repoussai la seule aide que j'avais possibilité d'obtenir à l'instant. Je me sentais misérable. Je l'étais. J'étais misérable face à cette femme qui avait tout pour plaire : la beauté, un esprit sain, une vie sociale stable. Au fond, je ne voulais pas être confrontée à tout ça. Je préférais rester dans ma misère, me laisser dépérir, plutôt que d'assumer mes échecs. La lâcheté était moins lourde à porter que la culpabilité.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Jeu 30 Aoû - 20:32
oops i did it again
George Washington a dit: Laissez votre coeur ressentir la peine et la détresse de chacun.

▼▲▼


La situation s'était totalement renversée: le premier soir à l'Opium, j'étais en proie au doute et je m'étais laissée guider par la forte personnalité de Lorias. Aujourd'hui, c'était à la brune d'être à terre dans un sale état et à moi de rester au-dessus d'elle, l'observant en hauteur de toute ma richesse. Depuis combien de temps vivait-elle dans une situation si précaire, sans argent, sans endroit agréable où vivre ? En m'approchant d'elle, j'avais senti le regard lourd du sens de l'un des pigeons peser sur moi, comme s'il s'apprêtait à la protéger au péril de sa propre vie. Alors qu'en fait, moi aussi je voulais lui venir en aide. Elle ne le vit pas de cet oeil vu comme elle me rejeta, pourtant c'était bien là mon but. Les personnes le plus dans la détresse refusaient la générosité des autres. Ils voulaient garder la tête haute et continuaient à croire qu'ils pouvaient se démerder seuls. Seulement parfois, ils s'étaient tellement enfoncés jusqu'au cou qu'il ne leur restait plus grand espoir. C'était ainsi que je voyais Lorias. Elle voulait continuer de me faire croire à cette image de femme forte et sûre d'elle alors que ça n'était qu'une image qu'elle s'était donnée. Une manière de survivre comme une autre. Je n'avais pas toujours été gâtée par la vie moi non plus, pourtant pour une raison que j'ignorais, j'avais su garder la tête hors de l'eau. Mon frère avait été la personne la plus m'importante m'ayant empêché de sombrer, que ce soit au décès de notre mère ou à la fin de ma relation avec Riley. De mon point de vue, Lorias n'avait personne d'autre que ses pigeons. Et à mon avis, ils ne devaient pas lui être d'une grande aide... Nous n'avions certainement pas vécu les mêmes épreuves, mais j'aurais pu sombrer moi aussi si je n'avais pas eu les bonnes personnes au bon moment.

-J'ai jeté ton kebab parce que ce jour-là, tu n'étais pour moi qu'une sale voleuse au regard nonchalant, provocateur et insupportable. Aujourd'hui, je vois une femme dans le besoin qui a mis sa propre vie en danger afin de réparer ses erreurs. Et celle-ci, j'ai envie de l'aider.
Ma vision d'elle avait changé. Elle était passée de la pire des salopes à quelqu'un possédant ne serait-ce qu'une pointe de sens de moral. Je ne sais pas si j'en aurais fait autant qu'elle la fait pour réparer l'une de mes erreurs. Je me demandais bien ce qu'il lui avait pris. Elle qui était si nonchalante l'autre jour... Avait-elle eu si peur que je la colle toute sa vie ? La pauvre, elle devait s'imaginer se débarrasser de moi après que j'ai retrouvé le collier et voilà que je lui proposais mon aide.

Je me relevai doucement en m'appuyant sur mes genoux. En haussant les épaules d'un air aussi las qu'elle aurait pu l'être les jours précédents, je déclarai: Après je peux aussi te laisser pourrir ici. Ton corps finira disparu sous les crottes d'oiseaux et ça te fera une belle tombe. Personnellement, une fois décédée, je préférais largement que l'on m'enterre sous-terre ou qu'on me brûle. Mais si c'était son délire après tout, de laisser son cadavre se faire recouvrir de fientes nauséabondes, alors... C'était son choix.
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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Jeu 30 Aoû - 21:34



Oops I did it again...
Et voilà, je lui faisais pitié. Elle me voyait comme une clocharde, je n'en étais pas loin. Dans ces moments-là, j'avais l'impression d'être un déchet de la société. Inutile, incapable de s'occuper de soi-même, à dépendre des impôts des autres. Je préférais voler et être vue comme une horrible voleuse plutôt que d'être ainsi prise en pitié. Je n'étais pas une oeuvre de charité. Pas la bonne action qui remontait le self-estime des gens. Je n'avais pas mis ma vie en danger pour elle, ni pour apaiser ma culpabilité. Je l'avais mise en danger car c'est ce que je faisais constamment. Je n'avais pas la peur de mourir, pas la conscience de la fin. Je m'en fichais. Je foutais ma vie en l'air pour un rien. Je n'avais pas besoin de raison pour cela.
- Si tu veux m'aider, donne-moi la dernière seringue. Sinon, tu mettras nos deux vies en danger.
Elle devait avoir le sens du danger, puisqu'elle voulait tant m'aider. Elle voyait mieux que moi la gravité de la situation. J'avais récupéré son collier à un prix qui devait absolument être payé. Elle ne pouvait simplement retrouver son collier et m'empêcher de rembourser ma dette.

Elle donna son autre possibilité. Me laisser pourrir. Elle disait cela comme si c'était censé me convaincre. Que je pourrisse ici si c'était comme ça que je devais finir. Le propriétaire de ce studio aurait l'air bien con en trouvant un cadavre dans son immeuble. Il saurait alors pourquoi le loyer était impayé depuis tout ce temps. Ouais, ça serait efficace pour l'emmerder, de crever. Avec tous les pigeons ici, j'avais de quoi pourrir tout l'immeuble.
- Les pigeons me suivent, j'y peux rien, et ça me dérange pas qu'ils jouent aux fossoyeurs avec mon corps. Ils pourront plus m'emmerder quand je serai morte.
Roger me lança un regard vide et je me demandai s'ils comprenaient vraiment ce que je disais. C'était con un pigeon, mais parfois j'avais vraiment l'impression que Roger me comprenait.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
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Jeu 30 Aoû - 21:58
oops i did it again
George Washington a dit: Laissez votre coeur ressentir la peine et la détresse de chacun.

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Elle pouvait être aussi déterminée que moi. Déterminée à rester dans sa merde. Je lui tendais la main, malgré tout l'argent qu'elle m'a volé, je lui proposais encore à manger et elle refusait. Elle était persuadée que rester dans sa merde était la meilleure des solutions. Nous ne devions pas être beaucoup à lui avoir proposé notre aide, de ce fait, je n'en revenais pas qu'elle continue à me rejeter. Pouvait-on apprécier ce train-train de vie ? Voler pour s'acheter à manger et ne jamais payer ses loyers, perdre tous les petits boulots qu'on pouvait trouver après deux jours d'essai... Je n'osais même pas m'imaginer dans sa situation. Sans travail, car même si elle ne m'en avait pas parlé il était évident qu'elle ne faisait de sa vie, sans confort, sans argent... Je n'avais pas été habituée à ça. Visiblement, aussi triste que cela soit, Lorias oui. Elle avait l'habitude de vivre dans la précarité. Mais nous allions contre l'hiver, et si elle se faisait jeter de son studio (ce qui n'allait sûrement plus tarder) elle ferait mieux de s'en retrouver rapidement un nouveau. Car sinon, ce n'est pas de fientes d'oiseaux que son corps sera recouvert, mais de glace.

En plus de ça, elle voulait que je lui donne cette dernière seringue. Je faillis en tomber des nues. Elle voulait vraiment prendre toutes les doses nécessaires pour le test ? Elle avait déjà dû en prendre quelques unes et elle devait certainement en ressentir les effets. Ca se voyait sur son visage épuisé. Elle était à bout de force physiquement et je ne pouvais pas aller dans son sens en lui tendant moi-même la dernière piqûre.
En reculant jusqu'au meuble où se trouvait la piqûre, je pris appui sur celui-ci comme pour servir de mur entre la seringue et Lorias.
-Parce que tu crois vraiment avoir besoin d'une dernière dose ? Ce n'est pas celle-ci qui fera un effet différent dans ton corps. Bien au contraire. Elle allait peut-être l'achever. La drogue, de base, ça n'était pas bien. Mais alors faire des tests, ça pouvait être encore plus dangereux. Une molécule peut connue du grand public dont les effets secondaires sont encore inconnus. Enfin, Lorias les ressentait de plein fouet. Je n'osais pas imaginer ce qu'elle avait dû traverser lors des premières prises. Au fil des jours, son organisme s'était sûrement habitué et la douleur devait être moindre. J'espérais simplement pour elle qu'elle n'y soit pas devenue accroc. Voilà qui lui ferait un nouveau trou financier... Elle avait à peine assez d'argent pour se nourrir, elle finirait par utiliser ce dernier pour ses piqûres qui coûtent une fortune mais que son corps réclame. J'aurais dû me casser dès que j'ai récupéré le collier. Je n'avais pas idée dans quelle merde j'étais en train de m'enfoncer.

Je voyais ces pigeons danser autour d'elle, roucouler, s'envoler. A ses mots, il faut croire qu'ils la faisaient bien chier. Mais en même temps, si elle les attirait, pourquoi laissait-elle les fenêtres constamment ouverte ? C'était évident qu'ils entrent. A vrai dire, mon esprit était bien trop occupé à vouloir lui venir en aide pour en venir à l'idée qu'il pouvait s'agir d'une potentielle. Personne n'attirait autant les oiseaux sans leur offrir un appât. Surtout lorsqu'il s'agissait d'une race en particulier. Il ne s'agissait pas de moineaux ou de rouge-gorges, mais uniquement des pigeons. Si je venais à récolter plus de preuves, même si je devais déjà en avoir assez, avais-je le droit de lui évoquer tout ce monde silencieux qui nous entoure depuis la nuit des temps ? Les potentiels, les élus, les animas, l'Alliance... Mais s'en soucierait-elle vraiment ?
-Tu n'as qu'à cocher dans le tableau ce que tu as déjà ressenti précédemment. Et ça, je suis d'accord de te l'amener. Hors de question qu'elle prenne cette dernière dose. Si Lorias avait besoin d'un remontant et d'un cadre, j'étais bien décidée à m'en charger pour la journée.

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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Ven 31 Aoû - 3:48



Oops I did it again...
Il n'était pas question de besoin. Je n'avais clairement pas besoin d'une dernière dose. La différence entre le besoin et l'obligation, c'était ici l'absence de libre-arbitre. Si j'avais pu éviter tout ce cirque pour récupérer le collier, je l'aurais fait d'emblée. Je n'avais pas le choix. Mon test sanguin du lendemain prouverait l'effet du test. C'était ma seule libération possible. Rae ne pouvait se mettre en moi et la fin de ce test, pas alors que j'avais daigné récupérer son foutu collier. Rae s'interposa entre la seringue et moi comme si j'avais la force de lutter. Il me fallait encore trouver l'énergie pour me lever, ce que je considérais vain tant que Rae était présente. Elle ne me laisserait rien faire. J'étais piégée. Je devais trouver une autre solution à mes problèmes. Cela commençait par accepter l'aide de Rae.
- D'accord, finis-je par déclarer.
Elle s'enfonçait dans une situation qu'elle regretterait ensuite, car ma vie était loin d'être enviable. Se sentait-elle redevable alors que je l'avais manipulée et volée ? Rae était un mystère à mes yeux. Je pensais l'avoir cernée, l'autre soir au club, mais elle s'avérait plus complexe que je ne l'avais imaginée. Elle était de ces personnes qui voulaient aider à tout prix, même les pires gens du monde, pour une raison qui m'échappait, tandis que moi, je prenais aux autres au lieu de me faire une vie.

Je fixai le vide un moment, perdue dans ma propre fatigue. Je n'avais pas envie de réfléchir à un plan de sortie. Pas envie de parlementer avec Rae. Combien de fois avais-je déjà pensé je veux juste en finir aujourd'hui ? Je ne pouvais même pas les compter. Je ne répondis pas à sa proposition de m'amener la grille de test. Une autre image me vint à l'esprit.
- Tu peux aller chercher de quoi manger, puisque tu tiens tant à m'aider.
Encore une fois, je ne me montrais pas très polie, mais encore une fois, je ne lui demandai pas son aide. Je doutai qu'elle ait elle-même faim ou au moins le courage de manger ici, compte tenu de l'état du lieu et de l'odeur qui empestait la salle entière. Puis les pigeons... les pigeons. Toujours eux. J'étais déjà habituée à leur présence, à me faire béqueter le pain de mes sandwichs. A force de vivre dans la plus grande insalubrité, je n'y portais plus attention. J'étais moi-même devenue insalubre.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Ven 31 Aoû - 22:17
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Quand elle finit par accepter, je crus que j'allais tomber des nues. Je pensais que j'allais devoir me battre encore longtemps, et j'aurais certainement dû le faire si elle n'était pas tant à bout de forces. J'avais déjà pu constaté comment fonctionnait une Lorias en pleine forme et elle avait tout le caractère d'une sale peste. L'autre jour sur le banc, elle avait bien meilleure mine et savait me tenir tête. Aujourd'hui, c'était tout autre chose. Comme dit si bien le dicton: la roue tourne. Et cette roue là, je m'étais vraiment impatientée de la voir tourner. Mais je pensais aussi que de toute manière, ça n'était qu'une image. Lorias faisait comme si elle était lassée de tout et c'était totalement le cas: elle avait l'air lassée de sa vie entière. Elle mettait sa vie en danger pour des choses stupides: mon collier n'était pas stupide mais le fait de l'avoir volé en l'est. Je me demandais comment ça se passait dans sa tête... Et qu'est-ce qu'elle avait vécu pour en arriver là. Ca devait être une succession de malchance qui l'avait plongée peu à peu dans la précarité.  Lorias était magnifique, avec un beau sourire elle pouvait se faire offrir n'importe quoi. J'étais bien la preuve vivante, je lui avais offert un verre, un taxi, mon corps, et ça n'était pas sur le point de s'arrêter.
-Super, alors à toute à l'heure. Ne fais pas de bêtise surtout. Je m'apprêtai à sortir, mais mon regard se posa sur la seringue puis se dirigea lentement vers la brune au regard terne. Pour précaution, je l'attrapai et la glissai rapidement dans ma manche afin de la camoufler le temps que je puisse la dissimuler dans la voiture. J'étais certaine que lors de mon ellipse, elle se serait permise de prendre la dernière dose. C'est sans un mot en plus mais avec un petit clin d'oeil provocateur que je sortis du studio, attrapant une bouffée d'air pur lorsque j'étais enfin parvenue à l'extérieur. L'espace d'un instant, j'avais oublié ce que c'était, l'odeur normale.

C'est d'un pas rapide que je me rendis à ma voiture. Je déposai la seringue dans le vide-poche du côté conducteur, caché derrière quelques boites de cd. Je ne l'avais pas jetée au cas où Lorias me ferait une crise ou que le dealer me tomberait dessus. Ensuite, je pris mon portable et ouvris l'application Google Maps. Je ne connaissais pas du tout le quartier et il me fallait savoir où je pouvais trouver à manger le plus proche. J'avais le choix entre une pizzeria avec beaucoup de commentaires négatifs, un kebab qui m'évoquait de mauvais souvenirs et un macdo. Le choix était fait. J'allumai le contact et démarrai, en prenant la route du macdrive.
Je revins quelques minutes plus tard avec un sac sur lequel était inscrit un gros "M" jaune fluo. Je me hâtai de sortir de la voiture et de retrouver le chemin jusque chez Lorias. Je n'aimais vraiment pas traîner dans ces rues, j'étais loin du beau quartier d'Edimbourg où je pouvais me promener seule à toute heure du jour ou de la nuit. Ici, malgré le soleil éclatant, je ne me sentais pas à ma place... Et d'ailleurs, ce dernier ne tarderait pas à redescendre, vu l'heure avancée de la journée.
Je gravis les marches dans l'immeuble de Lorias et franchis la porte, que j'avais pris soin de laisser entrouverte, le même état que je l'avais trouvée en arrivant.
-On mange ! m'exclamai-je en agitant le sachet de nourriture encore chaude et duquel émanait une agréable odeur... Bien plus agréable que les merdes de pigeons.
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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Ven 31 Aoû - 22:57



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Elle était partie, me traitant comme une enfant, avec autant de bienveillance que ma mère quand elle me laissait seule à la maison pour la journée, voire peut-être même la nuit. Elle emporta avec elle la dernière dose, se mêlant encore une fois de choses qui ne la regardaient pas. Elle avait ignoré mon avertissement, nous mettant toutes les deux en danger. Je ne pouvais pas laisser l'histoire prendre ce cours. Il était hors de question qu'on me trouve ici demain avec un test biaisé. Je me levai tant bien que mal, me figeant pour faire cesser les vertiges qui faisaient tourner le monde, puis allai ramasser un pantalon et un pull à capuche que j'enfilai aussitôt. Cela me prit un peu de temps, mais avec de la persistance et de la douleur je finis enfin prête. Je quittai l'appartement et m'enfonçai dans les couloirs, capuche sur la tête, jusqu'à trouver la petite cage d'escalier du fond, celle que personne n'aimait car, une fois sur deux, Olive s'y trouvait. Tout le monde le craignait, moi je croyais surtout qu'il avait un grain et n'avait jamais eu de chance dans la vie.

Je débouchai dans la rue et m'avançai sur le trottoir, m'engageant dans une marche lente avec l'impression de ne rien voir tant ma tête m'était douloureuse. Le test non terminé, on allait me retrouver et me le faire payer, c'était certain, mais ce n'était pas une raison pour leur rendre la tâche facile. En prenant la seringue, Rae ne comprenait pas qu'elle avait gâché tous mes efforts pour faire les choses dans les règles - pour une fois - et éviter à son collier d'être perdu à tout jamais. Elle m'enfonçait, et alors que je marchais sans but j'en vins à regretter d'avoir récupéré ce collier. J'aurais dû garder l'argent, quitte à voir les flics débarquer chez moi. Je ne me serais pas infligée toute cette douleur pour rien. Je devais être deux rues plus loin. Mon mal de tête me poussa à m'arrêter. Mes jambes étaient faibles, mais il était hors de question que je fasse demi-tour.
Encore une fois, la fuite était mon seul échappatoire.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
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Ven 31 Aoû - 23:23
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Seul le silence me répondit. D'abord, j'ai eu peur qu'elle soit morte d'une overdose, alors j'ai viré mon regard vers là où elle était couchée toute à l'heure. Personne. Même les pigeons avaient disparu. Mais pas l'odeur. Une sueur froide me remonta l'échine. Je fouillai l'appartement à sa recherche, essayant de comprendre si elle tentait une mauvaise blague. Personne. Ni dans le placard, ni dans la salle de bain ou dans la douche. Ce studio était désert.
-C'est pas vrai, grommelai-je.
Elle s'était sérieusement cassée. Elle pensait vraiment être en danger ? Je veux dire, l'étions-nous vraiment ? Je ne savais pas, mais ce dont j'étais certaine, c'était que je ne devais pas rester ici. Mon macdo à la main, je claquai la porte de l'appartement et traversai le couloir. Je dévalai les marches de l'escalier et courus dans la rue à la recherche de sa silhouette. Vu son état, elle ne pouvait pas être bien loin. Elle ne devait pas avoir d'argent pour héler un taxi, pour autant qu'elle en ait croisé un. Elle ne pouvait pas être montée en stop, vu sa tête qui faisait fuir le monde. Elle était à pied, c'était obligé. Mais alors, je m'arrêtai un instant et réfléchis: si elle voulait tant fuir, pourquoi ne pas la laisser aller ? J'allais certainement lui apporter plus de problèmes que je ne le pensais en traînant dans ses pattes. Son monde n'était pas le mien, je risquais de faire des faux pas à tout instant pour autant que ça ne soit pas déjà trop tard. Et si un jour elle tenterait de s'intégrer dans le mien, de monde, elle aussi trébucherait. Mais trébucher dans mon univers était moins dangereux que dans le sien...

J'hésitais. Elle avait retrouvé mon collier après tout. Elle avait réussi sa mission et tenu sa promesse. Je ne pouvais pas lui en demander plus... Pourtant, je n'avais pas envie de la laisser s'en aller. Je savais que les gens qui pensent durement être des peines perdues ne le sont pas forcément. J'avais réussi à éveiller du bon en Riley, quelques fois. Et j'y étais parvenue pour Lorias également, en la faisant aller chercher mon bijou. En persévérant, je pourrai y arriver.
Déjà, j'entendais Echo chanter au-dessus de ma tête, sur le platane planté au milieu du trottoir. Si je lui demandais encore de l'aide, il allait vraiment finir par me picorer la cervelle. Je devais apprendre à me débrouiller sans lui. Je l'avais toujours fait jusqu'il y a une année où il m'était apparu. Alors je me dépêchai de retourner à ma voiture, grimpant au volant et déposant le macdo au pied du siège passager. J'enclenchai le moteur et baissai les fenêtres. Lentement, je commençai à quadriller les rues du quartier, de la plus proche à la plus éloignée.  
J'allais bien finir par la trouver. Elle était épuisée, droguée, affamée, déshydratée. Comment pouvait-elle avoir encore la force de marcher, de fuir ? Lorias recelait en elle une force inattendue: celle de la survie.
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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Sam 1 Sep - 19:06



Oops I did it again...
La rue était froide, je regrettais déjà mon appartement sale. Encore une fois, je devais trouver une solution de dernière minute. Je n'avais pas assez d'énergie pour réfléchir. Je savais déjà que j'allais faire une connerie. Je n'avais jamais élaboré de grand plan. Je traçais des plans au dernier moment dès qu'un problème se présentait. Quand j'avais besoin de quelque chose, je m'arrangeais pour l'avoir au plus vite, en sachant pertinemment que ma façon de l'obtenir était mauvaise et débile. Mais cette fois, j'avais fait la bonne chose, en récupérant ce collier. Mon plan avait été efficace, si ce n'est qu'il ne comptait pas Rae. Elle s'était ajoutée à l'équation alors qu'il ne me restait plus qu'une étape avant la fin de mon plan. Avant la liberté. Pour recommencer à se piéger ensuite avec une nouvelle connerie.
J'étais comme ça. Je n'arrivais pas à cesser. J'avais toujours vécu ainsi, à tester les pires bêtises pour voir ce que ça faisait, en espérant m'en sortir sans mal.

Je repérais une cible facile.
J'avais quitté mon appartement en doutant du retour de Rae. Pourquoi reviendrait-elle ? Elle avait embarqué la seringue avec elle et devait déjà penser avoir réalisé une bonne action. Pendant un instant, avant de me lancer dans un nouveau geste désespéré, j'hésitai à rentrer au studio pour la nuit. Mais je n'avais pas de plan pour demain. Sans la seringue, on me flinguerait. Je préférais encore mourir du froid nocturne que tuée par un dealer. Alors je me glissai derrière le vieil homme qui peinait à marcher sur le trottoir et le bousculai accidentellement, profitant du choc pour glisser ma main dans sa poche et lui soutirer son portefeuille mal rangé. Je m'excusai de l'avoir bousculé puis m'éloignai, l'objet caché dans la poche de mon pull. Dans la rue suivante, je le sortis pour le fouiller. Quarante-trois livres, quelques pennies, ce n'était pas mal du tout. Je trouvai une carte d'identité et découvris un nom familier : le vieil homme aussi s'appelait Roger, comme quoi j'étais encore tombée sur un pigeon. Cela suffirait. Je hélai le premier taxi qui passa. Le chauffeur me jaugea drôlement du regard mais se tut lorsqu'il vit les billets que je lui tendis. Je lui ordonnai de rejoindre un quartier précis. Je ne connaissais pas l'adresse, mais je me souvenais de l'allure du bâtiment, je finirai à pieds.
Il redémarra et nous nous mîmes alors en route. J'avais un nouveau plan désespéré : récupérer la seringue, quitte à l'échanger contre un autre objet de valeur.
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