“ We were born with a gold spoon in the mouth, such as the little princesses our parents hoped we will become.”8 Mars 1995De ses pâles couleurs pastels, l’aurore sublime les terres d’Edimbourg. Le silence régnant est d’or, la paisibilité planante est d’argent. Tableau idyllique qui fut pourtant perturbé par les pleures de deux poupons résonnant au sein d’une chambre immaculée. Au sein de cette même chambre figurait une femme, dont le visage était perlé par la sueur et dont les pupilles saphir brillaient d’un nouvel éclat, berçant dans une tendresse infinie ces deux petits bouts de femmes auxquelles elle venait de donner vie.
Ce matin là, la Terre accueilli en son sein deux nouvelles vies : Elisabeth et Angélique Sutherland, filles de Darren et Marguerite Sutherland. Famille prestigieuse étant membre de l’ancienne aristocratie, descendants des Stuart, lignée royale écossaise, les deux demoiselles naquirent avec une cuillère en or dans la bouche, étant assurée de ne jamais manquer de rien, et ceux avant même d’avoir échappé leurs premiers cris. Une vie de prestige les attendaient, ces princesses des temps modernes.
“ We grew up like delicate roses, constantly watched to make sure we did not miss anything “ 12 Novembre 1999Enfants dorlotés et chéris, prunelles des yeux de leurs parents, les deux soeurs ne connurent jamais le manque, si ce n’était peut-être celui de la présence de leur paternel, bien souvent accaparé par son travail, avocat à la tête de l’un des cabinets les plus réputé d’Ecosses. Fort heureusement pour les demoiselles en devenir, leur mère ne travaillait point et pouvait ainsi passer ses journées à leurs côtés, les gratifiants de tout l’amour dont-elle pouvait disposer. Elles étaient de jeunes enfants pourris gâtées, comme certains seraient tenter de le dire, leurs parents cédant à chacun de leur complice, pour le simple plaisir de voir les prunelles de leurs deux filles s’illuminer sur leurs nouvelles acquisitions. Là où l’une était plus raisonnable, ne demandant que des choses lui tenant réellement à coeur, l’autre était fort capricieuse, quémandant chaque lubit traversant son esprit, dans une insistance prononcée.
Inséparable, les deux soeurs identiques en tous points étaient constamment fourré ensemble, leur loisir favoris étant d'échanger leurs places, rendant ainsi fous leurs parents qui avaient bien du mal à savoir lorsque l’une se faisait passer pour l’autre.
“ The beginning of a strange relationship, an unexplainable connection. “1 Août 2001« Alors, quel animal désirez-vous mes princesses ? » Questionna le père des deux enfants, leur ayant fait la surprise de les amener dans une animalerie pour leur offrir le compagnon de leur choix. Un regard partagé, un sourire ravis, les jumelles clamèrent dans une symbiose déconcertant.
« Un hamster ! » N’allez guère leur demander d’où leur venait cette lubit, cet intérêt soudain pour cet animal original. Elle le désirait, purement, simplement, sans aucune explication logique. Cette petite boule de poils les fascinaient, sans qu’elles ne sachent pourquoi. Tout du moins, c’est ce que ressentait Angélique. Elle se sentait étrangement proche de ce rongeur, comme si il était prédestiné à être son compagnon de vie.
« Merci papa ! » S'exclamèrent en cœur les deux rouquines, les yeux rivés sur leur nouveau petit protégé, cage en main. « Tu verras, je m’occuperais bien de toi. » Parole adressé à Hamtaro, croyant naïvement qu'il la comprenait.
“ You have to be perfect, like a princess.”23 Septembre 2005« Accepterez-vous donc de passer la soirée en ma douce compagnie ? Cela serait un grand honneur que vous me feriez, que d’accéder à mon humble requête.» Enfant sorti de l’âge de l'insouciance, il fallait désormais aux demoiselles apprendre à se tenir tel de véritable lady, à la hauteur de leur classe social. Ce n’était pas de ces choses qui passionnait Angélique, ces cours de maintiens, de protocole ainsi que d'éloquence l’ennuyait, l’agaçait C’était si loin de ses envies, de ses centres d'intérêts. Pourtant elle s’y pliait. Par compassion pour sa soeur, par respect pour ses parents.
« Tenez-vous plus droite. Votre posture est semblable à celle de la fée carabosse pardi !» Une remarque grossière, encore. L’écossaise avait beau s’impliquer dans ces cours fastidieux, ses efforts n’étaient jamais reconnus, elle était trop inférieur au niveau demandé pour une fille de l'aristocratie, son langage n’était pas assez soutenu, sa posture ne convenait jamais. Pourtant elle s’y impliquait, faisait de son mieux, mais cela n’était jamais assez.
« Excusez-moi..» Murmure presque inaudible, la rouquine n’avait de cesse de se demander pourquoi elle ne parvenait à s’adapter au mode de vie de cette classe sociale dont-elle faisait partit.
« Prenez donc un peu exemple sur votre sœur.» Reproche récurrent, comparaison incessante. Elle avait bien compris qu’Elisabeth était bien plus doué quelle, excellait dans chacune des matières anciennes qui leurs étaient enseignés à domiciles.
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« Regarde, il te suffit de relever légèrement le menton, comme ceci. Imagine toi admirer un cheval au loin. » Lui conseille sa sœur. Heureusement elle était toujours là pour elle, lui expliquant ses erreurs dans une douceur déconcertante, corrigeant ses étourderies dans une bienveillance inégalable. Elisabeth était celle qui lui permettait de garder la tête hors de l’eau, qui lui permettait de s’en sortit dans l’apprentissage de l’apprivoisement de cette société qui étouffait déjà la seconde des deux sœurs.
« Bien ! Tu vois, ce n’est pas sorcier. » Sourire complice partagé, Angélique se demandait bien ce quelle ferait sans sa moitié, son tout.
« Avec toi, c’est certain. Ce qui est sorcier, c’est Miss.Bothwell !» Fou rire partagé, elles étaient ainsi les jumelles, constamment bras-dessus bras-dessous, à rire sur tout et rien, s’épaulant à la moindre difficulté que rencontrait l’autre.
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« Il faut que tu effleures le sol, comme si tu craignais d’écraser ton hamster au moindre de tes pas. » Rôle inversé, cette fois-ci c’était Angélique qui conseillait son tout, en danse. Les disciplines sportives étant les seuls où Elisabeth buchait un tant soit peu, contrairement à l’écossaise qui brillait dans ces exercices quelle attendait toujours avec impatience.
« L’écraser, par tous les saints, quelle horreur ! » Une mine de dégoût et de crainte orne le visage de sa sœur, et il n’en faut pas plus aux deux demoiselles pour s’esclaffer.
« Suit mes conseils et cela n’arrivera jamais ! »
(Suite en cours de rédaction)