lucien blackwood ► black rose, dusty roads

né deuxième fils de la famille. déjà à ta naissance tu as commencé perdant. ton grand frère, Oswyn Blackwood, n'était pas du genre à passer inaperçu. vos âge de différence n'en a pas fait un allié de jeu, un confident, un proche. vous auriez pu tout de même vous entendre mais dans une famille où la valeur d'un individu était mesuré par la perfection atteinte, il n'y avait de place que pour la rivalité. tu as vite compris que c'était Oswyn la fierté de ton père. il était aussi le potentiel, le futur Elu, celui qui prendrait la suite une fois ton grand-père descendu en terre. c'était pour ça qu'on le bichonnait, qu'on faisait en sorte qu'il réussise, qu'on misait tout sur lui et sur la personne qu'il devait devenir.

grand, séduisant, charismatique, concluant les affaires les unes après les autres, il a grandi pour devenir le pylone de l'entreprise familiale. terminant majeur de sa promotion avec une année d'avance, cela n'a été une surprise pour personne. certainement pas pour toi. Oswyn était un nom sur toutes les lèvres, une aspiration à la réussite et un parcours raconté à ceux en quête de modèles à égaler : Oswyn était le fils prodige de la Famille Blackwood.

on attendait de même du frère. mais comment parfaire ce qui était déjà perfection ?

tu as donc grandi dans l'ombre d'un géant. même lorsqu'il est partis à l'étranger pour étendre les comptes de l'entreprise familiale, ce n'était que de lui que tu entendais parler. Oswyn avait tracé le chemin, il ne te restait plus qu'à le suivre. tes pas dans les siens... c'était le rêve que ton père avait pour toi. tu voyais les choses différemment...

on t'a envoyé dès l'âge de 10 ans dans un prestigieux internat à Cambridge. sang britannique, éducation britannique. c'était les valeurs de la famille, le moto, les règles qu'il fallait suivre aveuglement. tu les avais entendu toute ta vie, les avais mis en place sans broncher dans le manoir Blackwood et avais fait en sorte de rester à ta place. celui de pion sur l’échiquier. de potentiel ayant déjà échoué.

tout changeait une fois entre les murs de l'internat: tu étais ta propre éducation. plongé dans les livres plutôt que dans les chiffres, tu connaissais les rayons de la bibliothèque et les partitions de tes cours de guitare par coeur. tu parvenais à réécrire le destin qu'on t'avait octroyé. ton comportement, celui qui ferait de toi un bon Blackwood, continuait cependant à te coller à la peau: arrogant, hautain, silencieux et distant.

jusqu'à cette personne rencontrée à tes 14 ans dans une sortie hebdomadaire organisé pour le weekend. il s'est mis en place ce manège entre vous. vous vous détestiez, passiez votre temps à vous donner des défis et pourtant... le temps que vous passiez tous les deux n'était jamais assez. elle était différente des autres, magnétique. et puis un jour, tu apperçus la marque sur son bras. « cool tatoo », tu lui lançais. petit à petit la distance entre vous se transforma en amitié. vos discussions sur les élus et les potentiels étaient se qui vous rapprochiez.

un jour de printemps, un 21 mars, tu perdis ton grand père et devins élu du Corbeau. tu avais 15 et demi. si le temps devait être au recueillement, l'incompréhension était le sentiment général dans ta petit chambre d'internat. tu n'étais pas censé hériter le statut d'élu de ton grand père. Oswyn était destiné à cela. aussi incrédule que toi, ta famille ne t'invita ni aux funérailles, ni à aucunes fêtes dans l'année qui suivi. lucien était le traître de son nom, celui qui avait arraché le titre d'élu au fils prodige.

c'est auprès de Fynn que tu trouvas des réponses et un accueil chaleureux. à ses côtés, ton attitude "à la Blackwood" s'effaçait. tu aimais le calme et la sérénité qu'elle t'apportait; les moments de silence entre vous étaient réconfortants et non pesant; ton arrogance laissait place à un tempérament joueur.

omen fit rapidement partie de ta vie. Cambridge n'était pas un mauvais endroit pour un Corbeau. votre complicité grandit rapidement. son caractère était ton caractère, ses instincts devenaient tes instincts. les dons qui vinrent avec lui ne furent pas si faciles à retenir. ils se déclenchaient parfois quand les émotions étaient trop intenses, quand trop de choses se bataillaient dans ton cerveau. avoir deux esprits était parfois un peu trop.

il a fallu trois ans pour que votre relation avec fynn se transforme en quelque chose romantique. c'est elle qui fit le premier pas. un baiser volé. il t'avait autant surpris que tu l'avais attendu. ce premier pas, tu ne l'aurais sans doute pas fait. pas parce que tu ne le pensais pas possible, juste parce que tu ne voulais pas tomber amoureux d'elle. tomber, être amoureux, c'était perdre... et montrer qu'elle était devenu ta faiblesse ? il en était hors de question. il fallu quelques temps, mais la belle a été la première à qui tu as offert ta confiance, laissant tomber les barrières.

il fallut près de 3 ans de relation avant de trouver le courage de présenter Fynn à ta famille. tu savais qu'elle était une dose supplémentaire de déception dans les yeux de ton père et un nouveau sujet de dispute que vous aborderiez pendant les dîners de famille. Afin de raccrocher les liens et de faire plaisir à tes parents, tu avais accepter de suivre les pas de ton frère avant toi: poursuivre un cursus dans la Finance à la prestigieuse University of Cambridge. Tes études, couplées en douce avec des cours de littérature, te permettaient de rester proche de Fynn et c'était tout ce qui comptait pour toi.  

tes parents ont commencé leurs actes pour la Confrérie quelques années seulement après sa création. il a fallut du temps avant de vraiment comprendre et savoir ce qu'ils y faisaient, quels étaient leurs rôles. c'est en les surprenant un jour en pleine conversation que tu compris de quoi il s'agissait. tes idéaux de justice, d'égalité, de prendre le contrôle sur un destin qui était destiné à être enfoui, tout cela t'avait intrigué et séduit. concentré sur autre chose, sur ta vie avec Fynn et tes études, tu n'y avais pas donné plus de pensées.

tu avais toujours pensé que tu serais la personne qui finirait par saboter ce que tu avais avec fynn. l'attitude de ta famille envers fynn aurait également pu suffir. truth was... you just did fine on our own. vous n'aviez eu besoin de personne d'autre que de vous... presque une décennie de relation avant de réaliser que la personne qui était en face de toi était emplie de doutes. tu savais qu'elle avait ce don de calmer les gens, que c'était certainement cela qui t'avait mené droit à elle. tu ne te doutais pas qu'elle s'en servirait certainement sur d'autres personnes. tu t'étais senti trahi, blessé ; et si les mots durs avaient volés des deux côtés, tu avais honte rien qu'en repensant aux saletés que tu lui avais sorti.

fynn disparu ensuite de ta vie. votre dispute vous aviez séparés mais pendant des mois tu l'avais attendu, persuadé qu'elle reviendrait. tu ignorais là où elle était partie et si un jour elle reviendrait. à la suite de sa disparition, tu lâchais d'abord la musique, puis la littérature, te consacrant essentiellement à ce que ta famille voulait pour toi. tu terminais tes études rapidement, abandonnant Cambridge et ses fantômes pour les grandes tours de Londres d'abord, puis pour les Highlands et branche écossaise de Blackwood Entreprise.

deux ans ont passé. ne faisant ni bon, ni mauvais travail en tant que directeur financier, tu t'es installé à Inverness pour rester proche de la Confrérie, de ses actes et de ses rangs qui tu avais à présent rejoint. Plus rien dans ta vie t'empêchait de te battre pour ce que tu pensais être un combat pour justice et égalité. Ta vie reste parsemée d'aller retour jusqu'à Edimburgh, QG de l'empire des Blackwood. ta connexion avec Omen est d'autant plus forte, qu'elle est parfois la seule qui t'apaise et te rassure dans la journée. tu n'es peut-être pas meilleurs qu'eux dans le domaine mais tu es un Elu.